Nous avons toutes et tous, sans exception, une spiritualité. C’est une part immanente de notre être : dès qu’un bébé pose ses yeux sur le monde, qu’il le sonde, l’interroge à sa manière… il fait déjà preuve de cette disposition à l’interconnexion innée. Dans ce cas, si on s’arrête là, un éveil spirituel ne semble pas avoir grand intérêt. Seulement voilà : il y a une différence entre détenir un potentiel et l’exploiter. Le développer.
Dans de nombreux cas, la recherche d’une perception différente, d’un vécu plus subtil, découle d’une expérience douloureuse. Ce n’est pas systématique, mais tout de même récurrent : la perte de repères, la déception peut inviter à la recherche d’une nouvelle (d’une meilleure ?) perception et conception de notre passage sur terre. Voire de ce qui se passe ensuite !
L’éveil spirituel ne saurait être borné dans le temps. Chez certain(e)s, il s’est manifesté lentement, par à-coups, au fil des événements. Pour d’autres, c’est un coup de tonnerre qui a provoqué le basculement… éclair. On pense aux expériences de mort imminente, souvent vectrices d’une prise de réalisation.
Nous avons jusqu’ici livré une définition partielle et lacunaire de ce phénomène essentiel. Il faut maintenant en explorer les principes passionnants. Comment se manifeste cette rencontre avec sa nature plus profonde ? S’agit-il de redéfinir complètement sa place dans le monde ? Voici une réflexion complète, vivante et honnête sur la notion d’éveil spirituel.
Qu’est-ce que l’éveil spirituel ?
L’éveil spirituel est souvent décrit comme une transformation de la perception et de la conscience chez un individu. Il marquerait le passage d’une compréhension limitée et subjective de son environnement… à une lucidité élargie infiniment.
L’éveillé(e) se sentirait, une fois transformé(e), sincèrement lié(e) à l’univers et à la trame même de l’existence. Ce phénomène suppose une évolution transcendantale, fondamentale des valeurs, des croyances, parfois même des perceptions sensorielles connues jusque-là.
À la clé, une nouvelle appréhension de la réalité, holistique (globale) plutôt que compartimentée (fragmentaire), altruiste (généreuse) plutôt qu’égocentrée.
Tout un programme, donc, dont il faut dresser la liste des principes incontournables :
- La spiritualité instaure un certain rapport au divin. Attention : on ne parle pas, en l’occurrence, de religion. Le concept de « divin», ici, est à prendre au sens immémorial, païen. Il renvoie au grand Tout, que l’on retrouve dans chaque chose, sans qu’il soit incarné ou figuré pour autant.
- Par là-même, il s’agit de renoncer à l’égo. Une tâche bien ardue en cette époque très individualisée. On ne doit pas nécessairement s’abandonner, mais accepter la dilution de son esprit, de son être dans un ensemble infini qui dépasse l’enveloppe charnelle et l’expérience cartésienne.
- Naturellement, l’éveil spirituel n’a rien d’un acquis. Il faut, pour ainsi dire, se maintenir éveillé(e). Embrasser durablement et sincèrement sa spiritualité.
Si techniquement il n’y a pas de borne précise à identifier, on peut se demander quels signes, quels symptômes (dans le sens neutre du terme) permettent de sentir, de comprendre, de conscientiser un éveil spirituel. En voici quelques-uns, parmi les plus répandus.
Quels sont les symptômes de l’éveil spirituel ?
Parmi les changements de paradigme les plus évoqués, on peut citer…
1. Un rapport plus respectueux au vivant
Nous parlions un peu plus tôt des expériences de mort imminente. Il est intéressant d’invoquer ces épisodes exceptionnels à nouveau, car parmi les témoins, plusieurs ont décrit un changement de rapport au vivant.
Quitte à s’autoriser un cliché, nous vivons, en occident particulièrement (mais le phénomène s’étend quasiment à tout le globe…) dans un système très matérialiste. Même la conscience écologique est influencée, voire salie par la recherche d’enrichissement. Le greenwashing est plus courant qu’un véritable engagement.
Un éveil spirituel a conduit souvent (même si on évitera les généralisations excessives) à une prise de conscience quant au côté éminemment précieux du vivant. Puisque la personne réalise qu’elle appartient à un Tout, puisqu’elle dépasse l’unique Soi, elle se sent bien plus concernée par le sort
2. Une meilleure gestion des relations interpersonnelles
Encore une fois, nous mentionnons des récurrences, et non des vérités absolues. Toujours est-il que cette « révélation » s’accompagne souvent d’une amélioration au niveau des relations.
Se détacher de son égo… c’est ne plus ressentir (ou beaucoup moins) ce qui, auparavant, venait le heurter facilement. C’est se distancer des remarques jetées à la volée. Sans être hautain(e), l’éveillé(e) prend de la hauteur. Elle/il ne cultive plus l’angoisse ou la peur – elle/il privilégie la tolérance et l’apaisement.
Notons que les réactions de son entourage sont à anticiper. À appréhender. Imaginons que votre éveil spirituel ait lieu durant un voyage. Les gens que vous avez rencontrés, les expériences que vous avez vécues vous ont profondément changé(e). L’échappée a été double : vous avez quitté votre ville, votre travail pour un temps… et vous avez exploré une autre part de vous-même.
Les chances pour que tout votre entourage ait expérimenté la même chose au même moment sont très minces. Il vous faudra donc accepter un décalage, vous garder du jugement. Les autres auront peut-être votre chance, plus tard… mais il faut laisser du temps au temps ! Être éveillé ne suffit pas à « réveiller » tout ce qui se trouve dans votre champ de vision ou d’émotions 😉.
3.Un accès grandement facilité à la relaxation, voire à la plénitude
Au-delà ou au cours de l’éveil spirituel se dessine ce qu’on peut appeler la progression spirituelle. Il s’agit alors de prolonger, de cultiver les effets de l’illumination intérieure originelle. Plusieurs méthodes ou pratiques permettent ce maintien, et même cette élévation.
La méditation, la visualisation, la prière (rattachée ou non à une religion) forment autant de vecteurs propices à la préservation de son rapport au divin.
Cela mène, organiquement, à l’apprivoisement du zen. Un éveillé n’est pas forcément un maître de sagesse, capable de communiquer son enseignement aux quatre coins du monde. En revanche, son aventure spirituelle le rend plus réceptif aux vibrations de ce qui l’entoure. Sa quête intérieure favorise son rapport à l’extérieur (que ce soit les autres êtres humains, les animaux, les végétaux… ou même les minéraux et les astres !).
La raison tient en quelques mots : il se sent, littéralement, plus en phase avec le monde matériel et spirituel. Chaque niveau de conscience auquel il accède nuance sa vision de la réalité. Il peut donc l’aborder avec une plus grande sérénité.
Les éveillés seraient-ils alors plus heureux ? Essentiellement, oui. Ce bonheur, il faut en prendre soin, mais il serait plus accessible à celle/celui qui ouvre son esprit. Et pour cause : la négativité, véritable parasite pour toute forme de tranquillité, est progressivement remplacée par la luminosité.
Face à toutes ces informations, il faut aborder une question délicate. Est-ce qu’un tel changement peut avoir un impact négatif sur la vie ?
Stages et formations à l'éveil spirituel :
Prend-on des risques lors qu’on s’éveille spirituellement ? Est-ce dangereux ?
Fondamentalement, l’éveil spirituel a une nature positive et porteuse. Il marque le temps d’ouvrir les yeux (dont le troisième œil 😉), de quitter sa conception guindée pour en étendre la portée.
Il n’y a donc pas de risque directement lié à l’accueil de votre nature divine.
Cela étant dit, nous invitons la lectrice, le lecteur à une certaine prudence. Emprunter la voie spirituelle n’implique pas de renier ou d’abonner le réel. Le lâcher-prise n’est pas synonyme d’abandon ou de déconnexion.
L’élévation de la conscience, chez certain(e)s éveillé(e)s, s’est suivie (plus ou moins directement) par une forme d’isolement. Comme si écouter le silence devenait beaucoup plus séduisant. Comme si regarder vers le divin se transformait en un « besoin », sacrifiant au passage les interactions avec d’autres humains.
Il faudrait, évidemment, tout mettre en œuvre pour éviter cette issue. Il vaut mieux conjuguer, marier la personne mystique et l’être social que renoncer à l’un(e) au détriment de l’autre.
Comment s’éveiller spirituellement ?
Il arrive, comme on l’a évoqué ci-dessus, qu’un éveil spirituel soit le résultat d’une expérience exceptionnelle, sensationnelle, bouleversante. D’un moment clairement identifiable, qui a provoqué un séisme jusqu’à en questionner ses croyances et sa manière de comprendre, connaître, approcher l’univers.
Faut-il alors attendre cet épisode ? Compter sur ce genre d’événement pour découvrir et explorer sa dualité ? Évidemment, la réponse est non. Il existe plusieurs moyens de s’éveiller en douceur. Par sa propre initiative. Nous avons justement réuni quelques exemples de démarches à envisager dans ce sens. Celle que vous choisirez dépend de vos affinités, de vos possibilités… il n’y a pas de règle en la matière.
1. Une pratique régulière de la méditation
La méditation est un puissant vecteur d’harmonisation intérieure. Nous recommandons de commencer par les modules guidés, qui aident à réunir toutes les conditions propices à la relaxation et à l’atteinte d’un niveau de conscience modifié. De nos jours, les supports ne manquent pas. Plusieurs spécialistes du domaine, y compris au sein des sphères académiques, ont apporté leur contribution. L’emploi de sons choisis, la modulation du ton (celui de la voix, donc) marquent la différence sur le chemin de la transcendance. Si c’est votre ambition, du moins. Vous n’êtes pas tenu(e) de vous projeter aussi loin.
De même, il est difficile d’imaginer un contact avec les êtres de lumière à peine le premier fichier audio terminé. Il n’y a pas de puce dans votre cerveau attendant un message particulier pour s’activer 😉. Le processus se veut, il va sans dire, beaucoup plus subtil.
Toujours est-il que méditer permet de renouer avec ses potentialités vibratoires. Les plus chevronnés, les plus assidus iront jusqu’à atteindre une paix profonde, à chaque session renouvelée. Laissez-vous transporter ! Les vertus de cette pratique sont encore sous-estimées.
2.Lire pour s’éveiller spirituellement
Un ouvrage, qu’il s’agisse d’un manuel explicatif ou d’un témoignage, peut vous mettre sur la voie de la connaissance. Prudence, néanmoins : il faut se méfier des pièges sectaires. La connaissance en question ne prend pas la forme d’une solution miracle qu’une autre personne détient et a l’extrême bonté de vous transmettre. La guidance spirituelle ne devrait jamais s’accompagner d’une emprise ou installer une dynamique de dépendance.
Plutôt que de vous focaliser sur une seule doctrine, un seul message, sentez-vous libre de parcourir plusieurs titres, d’apprécier plusieurs styles et visions du monde. Votre propre travail spirituel sera particulièrement enrichissant s’il prend pour socle toutes sortes d’inspirations, de philosophies… Toujours dans cette idée de connexion plurielle avec les énergies du monde.
Certains auteurs relatent la manière dont ils ont surmonté leurs souffrances à la faveur d’une nouvelle spiritualité. Tout le monde peut prendre ce chemin ; il est plus long parfois, mais le jeu en vaut la chandelle.
La lecture, pour conclure, aide à se repérer : les astuces, les rituels (par exemple, la disposition des pierres en lithothérapie), les bons conseils rendent le voyage plus clair, plus facile à envisager. Oui, bien que nous emmenant vers d’autres sphères, l’éveil demande une certaine organisation.
3.Se couper du tumulte quotidien
Une retraite spirituelle implique rarement des soirées cinémas et des débats houleux sur les réseaux sociaux entre deux prières. Et pour cause : le concept-même de cette démarche conduit à se couper du quotidien. Les plus motivés s’y consacrent plusieurs mois. Plusieurs années.
Vous n’avez pas la possibilité ou les moyens d’interrompre votre vie personnelle ou professionnelle pour regagner un lieu de pèlerinage, un monastère ou tout équivalent ? Qu’importe. Une simple pause chez soi recèle un potentiel inestimable. Un bol d’air vraiment rassérénant.
Nous sommes perpétuellement harassés par les sons, les images et les sollicitations. Les promesses, les alertes, les promotions nous mettent sous haute tension. Le brouhaha du XXIe siècle brouille les ondes, fatigue les âmes, attise les drames. Une déconnexion régulière aide à recharger ses batteries spirituelles.
Activez votre mode avion. Prenez un billet direction : votre univers intérieur. Petit à petit, vous en ressentirez les effets. Avec éventuellement, si vous le souhaitez, si vous le ressentez, un éveil spirituel, durable et significatif à la clé.
4. Parler et se parler autrement
Un changement de vocabulaire et d’expressions ne suffit peut-être pas à provoquer une révélation… mais il y contribue. Nous avons une tendance fâcheuse aux mantras négatifs. L’être humain résiste difficilement à la tentation du défaitisme et du pessimisme.
Vous connaissez sans doute la notion de mantra. Initialement, comme on l’apprend ici, elle revêt une nature purement spirituelle :
« Dans l’hindouisme et le bouddhisme, [le mantra est une] syllabe ou phrase sacrée dotée d’un pouvoir spirituel. »
D’un pouvoir. Le pouvoir du son, celui qui est articulé, celui qu’on fait vibrer.
Ce pouvoir, vous l’avez déjà. Nos propos sont des vecteurs d’émotions – des émotions que notre cerveau, notre esprit reçoit. Évitez à tout prix l’expression de pensées limitantes. Il vaut mieux être niais que cynique. Il vaut mieux y croire, croire en soi, que de tout rationnaliser par peur d’être trop candide.
5. Se promener dans la nature
Vous regardez souvent des documentaires sur la vie des animaux ? Vous adorez consulter des photos de paysages époustouflants sur Instagram ? Personne ne vous en voudra. Pour autant, le dégagement vibratoire d’une télévision ou d’une tablette n’est pas celui qu’on recherche ici 😉.
Ce point s’inscrit dans la continuité du 3e, mais avec une emphase sur la (re)découverte de la nature.
La fameuse pratique consistant à « câliner » un arbre est facilement moquée. C’est dommage ! Elle dénote une belle forme de spiritualité.
Vous ne vous reconnaissez pas dans cette méthode ? Il vous reste tout un éventail de sentiers à explorer. Littéralement. Une simple journée hors des sentiers battus contribue à aiguiser sa compréhension spirituelle. Surtout si vous prenez conscience de votre démarche.
Écouter de la musique peut être tentant dans ces moments-là, surtout si vous vous promenez seul(e) Cela étant dit, ce n’est pas une très bonne idée. Les sons de l’écosystème environnant sont plus propices à l’apaisement. Pour faire le vide spirituel, rien ne vaut la musique du vivant.
6. La gratitude : un grand pas vers la plénitude
Pratiquer la gratitude est crucial.
Pour vivre pleinement l’instant présent, apprenons à être reconnaissants. Nous ne le disons pas sur un ton moraliste, car il n’est pas question de remercier (dans ce cas-là) une personne ou une institution. C’est l’univers qui recevra votre « merci ».
Se gorger d’énergie spirituelle suppose un accueil. Un accueil des vibrations, des subtilités, des émotions. Faire preuve de gratitude, c’est justement se montrer prêt à recevoir ce que les plans subtils peuvent vous apporter. Sachant qu’il faudra faire un certain chemin pour en profiter 😊.
7. L’analyse des rêves
Oui… Il est question d’interpréter vos songes pour mieux comprendre son évolution spirituelle.
Une fois plongé dans le monde de Morphée, vous avez le courage d’être vous. De laisser votre moi intérieur vous porter vers vos envies réelles.
Avant de vous endormir, disposez un carnet et un stylo sur votre chevet de lit. Dès que vous ouvrez les yeux, saisissez votre matériel. Immédiatement, notez tout ce dont vous vous rappelez.
Si vous ne vous remémorez pas vos rêves, inscrivez les émotions qui vous ont traversé durant la nuit.
Une fois que c’est fait, vous pouvez entamer votre routine matinale. Réfléchissez ensuite aux messages cachés derrière ces songes.
8. Yoga et éveil spirituel
Cette liste ne serait pas complète sans une mention du yoga.
Lors de sa création, le yoga a été pensé comme un chemin d’éveil spirituel. Chaque asana, chaque enchaînement a pour vocation de renforcer votre conscience de l’Univers.
Pratiquez le yoga une fois par semaine pour vous élever spirituellement. Cerise sur le gâteau : vous deviendrez aussi plus flexible et plus tonique.
Ces clichés sur la spiritualité qui retardent ou empêche un éveil
Suite à tout ce que nous venons de mettre en valeur, on pourrait s’étonner que la quête d’élévation spirituelle ne soit unanimement partagée.
Même si les métiers du bien-être et les pratiques associées gagnent sans cesse en popularité et en légitimité… il reste d’irréductibles perplexes. On peut regretter leur fermeture d’esprit… tout comme la comprendre, dans un sens. Les stéréotypes véhiculés par les médias, par les films, les séries, modèlent une image biaisée et parfois dévalorisante de la spiritualité.
À tel point qu’entre éveillé et illuminé, la distinction n’est pas forcément opérée ! Pour s’éloigner de ces schémas intolérants, il est intéressant de déconstruire certaines idées reçues.
- Non, spiritualité n’est pas synonyme de superstition. Les deux concepts ont des liens, mais l’un existe sans l’autre. Par exemple, les effets apaisants de la méditation sont cliniquement et scientifiquement prouvés (voir ici, notamment). Il est ainsi dommage de crier au « mensonge » et à « l’illusion » dès qu’on quitte la voie toute tracée de l’extrême rationalisation.
- Non, on ne peut aucunement considérer les pratiques énergétiques comme de la « magie » ou de la « sorcellerie ». On ne peut nier que des dérives surviennent – comme dans tous les domaines. Il existe des gourous exploitant la crédulité des gens afin de flatter leur ego… ou leur porte-monnaie.
Mais là encore, refusons l’essentialisation. Des milliards d’êtres humains sur terre adoptent une approche raisonnable et raisonnée. Sans potions, sans trances, sans séances de copulation au clair de lune. - Nous l’avons déjà affirmé plus haut ; il est indispensable de le rappeler dans cette liste. Spiritualité et religion sont sœurs sans être jumelles. Vous avez la liberté de choisir une foi parmi les cultes monothéistes contemporains (islam, christianisme, judaïsme et leurs déclinaisons, bouddhisme). Vous avez aussi celle de n’appartenir à aucune « maison ».
Ces précisions n’ont rien d’anecdotique. Car un éveil spirituel paraît très difficile si l’on garde son esprit à l’étroit. Sans tomber dans la béatitude permanente, faire preuve d’humilité paraît important. Les progrès de la science ne résolvent pas toutes les énigmes de la conscience. Et comme le disait Rabelais, science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Une citation à… méditer. 😉
Éveil spirituel et hindouisme
L’éveil spirituel est très présent dans la philosophie indienne. Dès le début, les sages indiens ont mis l’accent sur la libération du Soi. Dans chaque rite, dans chaque prière, ils aident les croyants à renouer avec leur nature spirituelle.
À savoir qu’en hindouisme, deux courants en particulier soutiennent l’éveil spirituel.
Advaita Vedānta
Peut-être connaissez-vous l’Advaita Vedānta sous le nom de « jñāna mārga » ou de « voie de la connaissance ».
Il s’agit d’une doctrine qui vise à libérer l’Homme des chaînes de sa mortalité. Le premier objectif est de vous défaire du karma de votre existence actuelle et de vos vies antérieures. C’est ce qu’on appelle le Mokṣa.
Mais ce n’est pas la seule entrave qui est brisée.
En plus du karma, l’Advaita Vedānta est redoutable pour dissoudre la roue éternelle de la réincarnation (Saṃsāra).
Pour les hindouistes, suivre la voie de l’Advaita Vedānta est un excellent moyen de s’éveiller spirituellement. Mais ce n’est pas la seule.
Yoga
Si vous avez déjà suivi ne serait-ce qu’un cours de yoga, vous avez remarqué qu’au sortir de la session, vous n’étiez plus le même. Eh oui… le yoga est une route toute tracée vers l’éveil.
En Inde, on distingue quatre voies majeures (mārga) : le jnana yoga, le bhakti yoga, le karma yoga et le raja yoga.
Au-travers de successions d’asanas, le yogi a la possibilité de se découvrir réellement. À chaque session, vous effriterez un peu plus le masque imposé par la société. N’hésitez pas à sélectionner la forme de yoga qui correspond le mieux à votre personnalité.
Éveil spirituel et bouddhisme
Les personnes intéressées par le bouddhisme ont tendance à confondre Nirvana et Éveil spirituel. Attention… les deux notions sont très proches mais elles ne doivent pas être confondues.
Le Nirvana est un état de grâce dans lequel vous êtes complétement libre de la souffrance et des pensées limitantes. L’Éveil spirituel, quant à lui, implique de se libérer des diktats et d’ensuite embrasser la Conscience universelle.
Percevez-vous la différence ?
Quand vous atteignez le Nirvana, vous ne souffrez plus. Avec l’Éveil spirituel, non seulement vous n’avez plus de peine mais en plus, vous possédez une vision élargie du monde.
Éveil spirituel et soufisme
Au VIIe siècle, en Arabie, est né le soufisme.
Branche de l’Islam, le soufisme accompagne ceux qui recherchent l’union avec Dieu. Sous l’égide d’un guide (le Shaikh), l’apprenant (le Mourid) suit un entraînement spirituel qui l’aide à s’éveiller.
Selon le Cheick Arslan, l’éveil spirituel est une seconde naissance. Et pour l’atteindre, il faut accepter de mourir. Pas physiquement, bien sûr. Par ces propos, le Cheick répéte le principe mentionné plus haut : tuer son Ego pour embrasser l’Univers.
Éveil spirituel et christianisme
Dans les textes du christianisme, il est possible de retrouver des mentions sur l’éveil spirituel. Les écrits sont moins nombreux mais restent présents.
Est-il nécessaire d’être religieux pour s’éveiller spirituellement ?
Pas du tout.
Même si vous ne croyez pas en l’existence d’un divin, vous avez la possibilité de vous éveiller spirituellement.
Chez les anciens grecs, la notion d’éveil spirituel se rapproche fortement de l’intuition. Héraclite, Platon, Plotin, Spinoza, Bergson, … Tous ces sages avaient déjà abordé la notion d’illumination.
Pour les non-croyants, l’éveil spirituel revient à ouvrir les yeux, à prendre conscience de l’immensité et de la beauté du monde.
Certains disent avoir ressenti une joie infinie, un sentiment d’appartenance ou une disparition de la solitude. Romain Rolland, un écrivain français, en parlait comme d’un « sentiment océanique ».
Et il n’est pas le seul à avoir évoqué l’éveil spirituel hors du carcan de la religion.
Tout comme lui, Jiddu Krishnamurti, Eckart Toll, Andrew Cohen, Jean Klein, Douglas Hardin et Stephen Jourdain ont été des ambassadeurs non-croyants de l’éveil spirituel.
Éveil spirituel : ce qu’il faut retenir
Le concept d’éveil spirituel résiste aux définitions trop rigides. Sa réalisation, sa nature dépendent de nos expériences, de notre personnalité, de nos rencontres aussi.
Un individu pourrait ne jamais expérimenter cette transformation intérieure. Ou la vivre très tardivement.
Si vous ressentez un besoin spirituel, alors ce petit guide, modestement mais sincèrement, a été élaboré pour vous aider. Au terme de cette lecture, nous vous suggérons de retenir la dimension extrêmement riche d’une mise (et d’un maintien) en relation avec l’univers, ses énergies et ses plans.
Les pratiques, les noms, les méthodes, les prières, les objets parfois (comme l’illustre tambour) existent à foison. Ce sont des vecteurs de communication.
On décrit souvent le troisième millénaire comme étant celui du « tout-connecté ». Qu’en est-il vraiment ? Est-ce que la 5G ou le Wifi permettent d’établir un lien concret, porteur avec le vivant ? Rien n’est moins sûr.
À défaut d’un éveil spirituel immédiat, il paraît important de se familiariser avec les autres moyens de voir, d’entendre, de sentir le monde. Et si le destin vous mène à une prise de conscience plus rapide, songez à vous ménager. Ne vous laissez pas submerger : la rencontre avec son soi est une expérience unique. Savourons-en les fruits petit à petit… pour un mieux-être, un bien-être durable.
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