Praticien en psychogénéalogie : analyser le passé pour construire l’avenir

Sommaire

Le praticien en psychogénéalogie est un métier du bien-être bien spécifique. Celle ou celui qui exerce cette profession va accompagner les patients dans la compréhension, l’appréhension de leurs difficultés (relationnelles, professionnelles, émotionnelles…) en mesurant l’impact de leur héritage familial sur leur psychologie.

On ne parle évidemment pas de l’héritage au sens matériel du terme. Il est question d’explorer le passé, son histoire, afin de mieux comprendre le présent. Dans le sillon de la psychanalyse, la « transmission » des traumas joue alors un rôle fondamental.

Cette page permet de (re)découvrir la profession de praticienne ou praticien en psychogénéalogie. Nous allons donner une définition de cette pratique. C’est l’occasion d’en valoriser les atouts (bienfaits pour la personne, singularité de l’approche par rapport à d’autres thérapies) et d’en montrer les limites (par exemple, si vous décidez de faire ce métier, vous ne pourrez pas prescrire des médicaments ou poser un diagnostic).

Si vous avez des questions sur le parcours de formation conduisant à devenir praticien en psychogénéalogie

Ou peut-être sur les formalités administratives nécessaires quand on souhaite ouvrir un cabinet

Vous êtes au bon endroit ! Voici tout ce que vous devez savoir sur cette activité contemporaine.

Qu’est-ce qu’un praticien en psychogénéalogie ?

praticien en psychogénéalogie

Nous aimons beaucoup revenir à l’étymologie du nom pour faire comprendre aux lecteurs les implications d’un métier du bien-être. Pour celui qui nous intéresse ici, il faut distinguer deux parties :

  • « Psycho », qui vient du grec psukhế (âme, esprit), et qui renvoie selon l’acception moderne à l’esprit au sens clinique : le mental, la capacité à gérer les émotions, etc.

  • « -généalogie », mot formé par la double racine grecque genea (génération) et logos (connaissance).

Même si cela renvoie à une vision très… technique de l’être humain, on doit remarquer que le mot « génération » est bel et bien une déclinaison de « générer ». Les parents « génèrent », créent les enfants.

Le vecteur principal de l’hérédité, ce sont les gènes (source). On peut se les représenter comme des « unités » propres à définir le profil physiques et psychiques d’un individu lors de sa formation biologique, au temps de la gestation (lorsqu’on évolue dans le ventre de sa mère, donc). On parle aussi d’épigénétique (épi est un suffixe renvoyant au « développement »).

Il ne s’agit pas nécessairement d’un fardeau ! Un talent, un trait de personnalité positif (empathie, bienveillance, etc.), une bonne condition physique peuvent être « offerts » par la génération précédente.

Malheureusement… il y a aussi une dimension moins enthousiasmante : notre famille (et donc non uniquement le père et la mère) pourrait véhiculer sans le vouloir une faiblesse immunitaire, un manque d’acuité, des anomalies anatomiques, etc.

Selon les fondements de la psychogénéalogie justement, les déprimes, les dépressions, le manque de confiance en soi… tous ces phénomènes psychologiques peuvent être adressés, interrogés en partant de l’histoire familiale. Un praticien va accompagner les personnes dans leur recherche et leur interprétation du patrimoine génétique – au sens très large du terme.

La transmission familiale comme levier de progression

La fatalité ne devrait pas avoir sa place lors d’un suivi en psychogénéalogie.

Certes, il existe des maladies héréditaires chroniques et incurables (par exemple, la mucoviscidose). Cela ne signifie pas que toutes les caractéristiques transmises soient condamnées à rester telles quelles pour toujours.

Si vous exercez le métier de praticien en psychogénéalogie, vous allez inviter les patient(e)s à remonter le temps. Non pour se conforter dans les schémas du passé… mais plutôt pour les repérer et les dépasser !

Le fameux arbre généalogique offre une excellente base de travail. Factuellement, plus il est complet, plus les chances de cibler « l’origine du mal » (au sens très neutre et respectueux du terme) augmentent. En effet, même à l’époque des réseaux sociaux, certains ancêtres échappent aux radars dans un premier temps.

La praticienne ou le praticien en psychogénéalogie ne fonctionne pas comme un(e) archiviste ou un(e) historien(ne). Cela dit, elle/il peut livrer des pistes, des recommandations susceptibles d’accélérer, d’affiner le processus. Elle/il puisera dans son expérience et ses connaissances, accompagnant l’effort rétrospectif.

Un constat qui ne suffit pas : la nécessité du suivi

Dans notre article sur les coachs de vie, nous mettions en évidence les vertus d’un suivi sur le moyen terme au moins – sur le long terme idéalement.

Cela s’applique également au travail que nous décrivons ici. Une idée reçue consisterait à désigner la détection des causes familiales comme une fin en soi. Par exemple : il suffit de réaliser que mon arrière-grand-mère avait une tendance marquée à se mettre en colère pour me calmer durablement.

Pourtant… ce n’est que le début. C’est à ce moment-là, celui de la « conscientisation », qu’une vraie progression devient envisageable. Là où il faut apporter une nuance, c’est quand au nombre de consultations chez le praticien en psychogénéalogie. En tant que professionnel, vous serez peut-être amené(e) à rediriger la personne vers un membre du corps médical.

De votre côté, et selon la dynamique qui s’est installée, vous avez la possibilité de vous orienter vers des méthodes rattachées aux métiers du bien-être.

Notre monde moderne a tendance à vouloir catégoriser tout ce qui lui passe sous la main ou sous les yeux. Une approche spirituelle aide à surpasser ces limitations. Les praticiens en psychogénéalogie rendront pleinement service à celles/ceux qui leur font confiance s’ils leurs transmettent des techniques de relaxation, notamment. La méditation, pour ne citer qu’un exemple, aide à réparer ses maux héréditaires. Elle rétablit un lien avec l’inconscient ; véritable puits de mémoire génétique.

Quels sont les bienfaits de cette thérapie ?

De manière générale, grâce à vos sessions, les patient(e)s pourront (entre autres)…

  • Retrouver une souveraineté dans leurs prises de décisions. Sans se laisser influencer par leurs « vestiges » génétiques.

  • Mieux comprendre la complexité de leur psychisme. Ainsi, il n’est plus question de culpabiliser excessivement. Les racines d’une difficulté dépassent le simple jeu des erreurs personnelles.

  • Connaître son passé pour vivre son présent et construire son avenir. Le tout sans machine particulière 😉. C’est l’examen des dates, des profils, des connexions qui marque la différence.

Voyons maintenant ce qu’il en est du cadre réglementaire

Trouver un praticien proche de chez-vous :

Il n’y a pas de diplôme à « décrocher » pour exercer la profession de praticienne ou de praticien en psychogénéalogie.

Néanmoins, si cette voie vous intéresse, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Il existe une Fédération Française de Psychogénéalogie (FFP). Nous vous conseillons vraiment de consulter le site Internet précité, car il indique toutes les valeurs, tous les principes partagés par les membres.

La charte stipule notamment la nécessité d’une vraie professionnalisation. Cela implique une formation initiale, bien sûr, mais aussi l’inscription régulière à des formations continues.

En restant fidèle à ces principes (il y en a d’autres à découvrir : protection des données, nécessité d’empathie…), vous légitimez votre activité. Vous vous inscrivez dans une dynamique communautaire ; dans un cadre.

Notons que comme tous les métiers du bien-être présentés sur notre site, celui-ci n’a rien d’illégal. Il convient simplement de se fixer des limites, et de rester en phase avec sa mission.

Le plus important, selon nous, est de ne promettre aucune guérison. De ne pas chercher à remplacer un médecin.

Comment faire pour pratiquer le métier de praticien en psychogénéalogie ?

ouvrir son cabinet de praticien en psychogenealogie

Tel que nous venons de l’expliquer, il n’y a pas de formation officielle en France lorsqu’on désire devenir praticienne ou praticien en psychogénéalogie.

La certification reste indispensable si vous souhaitez exercer cette belle profession dans les meilleures conditions. Grâce à une base théorique et pratique, vous donnerez à vos prestations toute la légitimité… et l’efficacité qu’elles méritent.

Il existe plusieurs écoles dédiées à cette spécialisation. Des instituts qui « entraînent » les futurs praticiens dans leur capacité de lecture et d’interprétation, sous un angle principalement transgénérationnel. Cela implique plusieurs niveaux d’analyse, correspondant à des modules spécifiques. Progressifs. Porteurs.

Et pour cause : aider les clientes et les clients ne devrait jamais correspondre à une approche binaire ou automatique. Chaque personne a son vécu, sa complexité… et un héritage aussi riche que complexe !

Voyons justement, sans aucune visée moralisatrice mais dans l’idée de fournir certains repères, les qualités, les talents qui correspondent particulièrement au métier de praticienne ou praticien en psychogénéalogie. Vous en êtes peut-être naturellement doté(e), ou apprendrez à les développer au cours de formations (initiales/continues), puis au gré de votre expérience, bien entendu.

Un praticien en psychogénéalogie devrait toujours…

  • Consolider et développer sa capacité à écouter l’autre. Une erreur, selon nous, consisterait à croire que toutes les réponses se trouvent sur les branches du fameux arbre généalogique. Ce dernier offre une grille de lecture, certes. Mais les ressentis de la personne, la manière dont elle retranscrit sa vie, les liens qu’elle a tissés avec ses proches… font également partie des éléments à considérer.

  • Se renseigner en continu concernant les travaux en psychologie et en généalogie. Une solide compréhension des concepts relatifs à ces domaines est nécessaire pour analyser avec justesse et en nuance les modèles familiaux, ainsi que leur impact sur la psyché de l’individu.

  • Éviter de tout rapporter à l’héritage familial. Même si vous ne remplacez pas un psychothérapeute par exemple, il serait contre-productif pas de confiner la démarche à ces questions. C’est ce que nous expliquions un peu plus tôt, en parlant du programme des

 

  • Se garder de tout jugement, y compris à propos des personnes qui ne sont pas présentes mais évoquées. Cela peut se révéler difficile, selon les histoires racontées. Mais c’est une vertu précieuse, permettant de garder un certain recul.

Il doit absolument…

  • Protéger, sans compromis, sans concession, la vie privée des clientes et des clients. Aucune information, même la plus anodine, ne devrait sortir du cabinet, que le rendez-vous se déroule en présentiel ou à distance (la notion de « cabinet » n’étant désormais plus aussi rigide qu’auparavant, nous le précisons 😉).

  • Ne pas se présenter comme un médecin ou un docteur. Les notions de soins et de diagnostic sont réservées aux métiers officiellement diplômés, dans le domaine de la santé.

  • Préserver l’intimité et l’intégrité des individus, en évitant les questions ou les remarques trop personnelles. Sachant que le seuil peut être difficile à définir quand on aborde des thématiques familiales. Accompagner sans « s’immiscer » : voilà tout l’art que vous allez apprendre à maîtriser !

 

Il faut maintenant dire quelques mots des démarches administratives à entreprendre. Vous vous demandez comment se mettre à son compte en tant que praticien en psychogénéalogie ? Suivez le guide.

Profession de praticienne ou praticien en psychogénéalogie : comment devenir indépendant ?

En France, il y a certaines règles à respecter pour exercer une profession libérale, même s’il n’y a pas de réglementation spécifique en termes de formation.

Vous le savez peut-être déjà : c’est l’Urssaf, ou Union de recouvrement des cotisations de Sécurité sociale et d’allocations familiales, qui chapeaute l’enregistrement des auto-entrepreneurs partout dans l’hexagone. 

Afin de devenir praticien en psychogénéalogie officiellement, nous vous invitons à suivre ce lien. Bien que la numérisation des formalités allège une partie du processus, il faut prévoir un certain temps, et beaucoup de patience avant que tout soit finalisé.

Lorsque vous arriverez à une certaine étape de l’inscription, il vous sera demandé de renseigner le code NAF (ou APE) rattaché à votre activité. En l’occurrence, la profession qui nous intéresse ici ne s’est pas vu assigner de numérotation spécifique.

Il faut entrer la référence correspondant aux « activités de santé humaine non classées ailleurs » : le NAF 8690F.

Comment développer son activité en tant que praticien en psychogénéalogie ?

Vous êtes reconnue par l’État français, plus précisément via l’Urssaf ? Parfait ! Il faut maintenant constituer une base, une clientèle ; sachant que vous n’êtes ni la première/le premier, ni la dernière/le dernier à proposer ce genre de prestations !

Afin de prendre un bon rythme de croisière et d’enregistrer des revenus suffisants le plus rapidement possible (surtout si c’est votre seule activité)…

  • Faites connaître votre offre globale en mobilisant plusieurs outils marketings pour thérapeutes.
  • De nos jours, les réseaux sociaux font vraiment la différence. Ils optimisent votre visibilité, à condition d’établir un plan d’action organisé. Un simple post Facebook auquel vous joignez une carte de visite n’est pas suffisant en 2023. Selon votre budget, vous pouvez envisager une campagne Google ADS, entre autres, et pourquoi pas lancer votre propre chaîne YouTube.
  • Ne négligez pas la puissance du « bouche à oreille», surtout au niveau régional. Petit à petit, consultation après consultation, les clientes et clients feront part de leur satisfaction. C’est du moins tout ce que nous vous souhaitons !
  • Identifiez vos concurrents. Il ne s’agit pas « d’écraser » les autres à tout prix (privilégions la bienveillance), mais de forger petit à petit votre plus-value; ce qui marquera la différence par rapport aux autres, tout simplement.

Vous avez besoin d’informations supplémentaires ? D’un appui complet afin de bien démarrer votre activité de praticienne ou praticien en psychogénéalogie ? N’hésitez pas à nous contacter. Ensemble, nous sèmerons les graines de votre arbre. Pas celui de votre héritage familial, non. Celui de votre succès, dans ce cas précis 😉.

Quel est le tarif horaire d’un praticien en psychogénéalogie ?

Techniquement, il n’y a pas de limite particulière ou de prix maximal. L’exercice se révèle parfois périlleux, mais c’est bien à vous de déterminer le tarif horaire.

Donnons une « fourchette » tout de même, à titre purement indicatif : chaque séance peut être facturée 50 à 90€. Il est courant, au demeurant, de demander quelques euros de plus à l’occasion d’une première rencontre. Cette dernière demande plus de travail en amont et/ou en aval, selon les conditions définies.

Praticienne ou praticien en psychogénéalogie : une histoire de famille(s)

On ne choisit pas sa famille… mais dans l’idéal, on choisit son métier ! Et si vous décidiez de devenir praticienne ou praticien en psychogénéalogie ?

Cette profession est d’une richesse exceptionnelle. Son champ d’analyse emprunte aussi bien à l’histoire qu’à la psychologie, à la philosophie qu’à la spiritualité.

Nous espérons que ce dossier vous aidera à comprendre comment démarrer votre activité en France. N’hésitez pas à consulter nos autres fiches concernant les métiers du bien-être : nous tenons à valoriser ces alliés du quotidien qui accompagnent patientes et patients le long de leur chemin de vie.

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