Kinésiologue : une profession qui bouge… et fait bouger !

Sommaire

Il est loin le temps où l’humanité fonctionnait selon un modèle nomade, ne cessant de se mouvoir en quête d’un nouvel abri ou de nourriture. Désormais, toutes exceptions et proportions gardées, le sédentarisme l’emporte. Heureusement, il existe des professionnels rappelant l’importance du mouvement. C’est (entre autres) le cas du kinésiologue.

Si vous réfléchissez à devenir kinésiologue, vous avez sans doute, d’ores et déjà, une idée de ce que ce métier du bien-être implique. Mais une définition complète aide à cerner l’ensemble des enjeux. À se repérer pleinement par rapport aux attentes des clientes, aux démarches administratives nécessaires…

Voici donc un guide complet consacré à la kinésiologie. Plus exactement à son exercice, selon le principe de la profession libérale. Découvrez ou redécouvrez les possibilités de formation, le tarif médian d’une séance, et quelques conseils pour ouvrir votre cabinet en France, virtuellement ou physiquement, dans les meilleures conditions.

Qu’est-ce qu’un(e) kinésiologue ?

kinésiologue en séance avec une cliente

Si l’on consulte un dictionnaire, on apprend avec joie qu’un kinésiologue pratique la kinésiologie. Mais il serait dommage de s’en arrêter là, n’est-ce pas ?

Parfois, afin d’expliciter le rôle d’un praticien, nous aimons privilégier la piste étymologique. Elle livre des clés claires et fondamentales. En l’occurrence, on ne pourrait pas espérer plus clair :

  • Le préfixe « kiné- » est issu du grec « kinésis », qui signifie « mouvement ».

  • Le suffixe « -logue », quant à lui, renvoie à « étude, science », sachant que l’évolution du langage amène à une acception plus large : celle de pratiquer, justement.

Mais aussi celle de savoir. Cette précision n’a rien d’anodin. En tant que professionnel(le) de la kinésiologie, vous partagez votre savoir-faire et vos connaissances dans le domaine du mouvement.

Selon la démarche d’une thérapie, vous accompagnez les personnes dans la quête d’un équilibre et d’un bien-être. En privilégiant les gestes, la manière de « bouger », comme levier d’amélioration, d’accomplissement, de progression.

Attention : il ne s’agit pas de « guérir » quelqu’un qui ne peut plus marcher, par exemple. Le kinésiologue n’est pas un médecin. C’est pourquoi on parlera de client, et non de patient.

Cela n’enlève rien au potentiel, au côté porteur d’une session de kinésiologie. Bien qu’il n’y ait pas de visée médicale, vous pouvez marquer une différence au quotidien. Mais de quelle manière ? Quelles sont les méthodes employées, généralement, par un kinésiologue ?

Commençons par mettre en avant la première phase. Celle qui pose les bases d’une collaboration seine et fructueuse.

Kinésiologue : quelles sont les méthodes employées par ce professionnel ?

Comme de nombreux professionnels pratiquant un métier du bien-être, le kinésiologue veille à établir un lien de confiance avec celle ou celui qui en appelle à ses services.

Cela implique d’observer, d’apprécier (au sens neutre du terme) les gestes et les mouvements de la cliente, du client dans plusieurs situations.

Puisqu’un seul exemple aide parfois à comprendre une longue explication… nous en avons préparé 5. Plus exactement, voici cinq questions qu’un kinésiologue pourrait se poser lorsqu’il cherche à aider autrui.

  1. La personne présente-t-elle des déséquilibres musculaires ?

  2. Est-ce que certains mouvements semblent plus douloureux que d’autres ?

  3. Qu’en est-il de la coordination des gestes ?

  4. Peut-on déceler des « signes de compensation » ? Par exemple, des sollicitations inutiles de telle ou telle partie du corps parce qu’une autre dysfonctionne ?

  5. Quel est le degré d’endurance de l’individu ?

Il est à noter que certaines interrogations ne trouveront pas de réponse simplement en « regardant » les clients se mouvoir. Un échange initial, placé sous le signe d’une stricte confidentialité, mène à mieux comprendre les raisons d’une difficulté, d’une douleur…

Ce qui se passe au temps (t) donne un aperçu précieux des enjeux. Des blocages, des déstabilisations à adresser. Mais bien évidemment, l’accompagnement ne s’arrête pas là. Il serait dommage de constater seulement sans agir. Ou plutôt faire agir.

Des approches souvent inspirées par les pratiques orientales

De manière générale, les métiers du bien-être révèlent beaucoup plus d’affinités avec la tradition orientale que la médecine traditionnelle. Les notions d’énergie, notamment, y tiennent une place.

Le kinésiologue va souvent emprunter sa terminologie et ses gestes aux approches chinoises (plus exactement via la MTC ou Médecine Traditionnelle Chinoise), indiennes (l’illustre Ayurveda) ou encore japonaises (on pense au Reiki et à ses vertus plébiscitées depuis plus d’un siècle… mais s’inscrivant dans une tradition beaucoup plus large et ancienne).

Notons qu’il n’y a pas de cahier des charges à respecter. Un spécialiste préférera se focaliser sur une « source » plutôt que sur une autre, tandis que son confrère épousera bien plus largement l’éventail des possibilités.

Plusieurs techniques sont alors envisageables :

  • Le toucher comme vecteur d’apaisement, de rééquilibrage énergétique.

  • La démonstration et la transmission de postures propices au mieux-être.

  • La mobilisation de pratiques parallèles, spirituelles : lithothérapie, méditation

Tout comme c’est le cas chez le somatothérapeute (et il y aurait bien d’autres professions à citer), le kinésiologue ne va pas limiter son apport aux minutes en cabinet. Il doit veiller à transmettre des astuces. À inculquer Des méthodes. À valoriser des bons réflexes au quotidien. Le guidage, pour un résultat optimal, transcende le contexte de la séance.

Une fois rentré(e)s à la maison, les clients auront acquis une meilleure autonomie. Elle sera de plus en plus manifeste – du moins si l’accompagnement fonctionne ! – au fil du temps.

Voyons maintenant comment devenir kinésiologue. En commençant par l’aspect réglementaire.

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Devenir kinésiologue : quelle réglementation en France ?

Ne chercher pas le cursus universitaire ou la formation cadrée par l’État français permettent d’exercer en tant que kinésiologue. À l’heure actuelle, il n’existe aucun parcours imposé.

Est-ce une raison pour ouvrir un cabinet dès le mois prochain et commencer à accueillir du monde d’emblée ? Nous sommes convaincus que non.

Avant de songer à promouvoir votre activité de thérapeute, il vaut mieux entamer un processus de certification. Car s’il n’y a pas d’école officielle à suivre au sein de l’hexagone, il existe bel et bien des formations.

Ces dernières offrent l’occasion de comprendre la kinésiologie selon un programme structuré, tout en mettant ses découvertes en pratique. Nous y reviendrons dans quelques lignes.

Dans l’intervalle, nous tenons à mettre en exergue l’importance de vous protéger légalement et, par là-même, de protéger celles et ceux qui vous feront confiance. Même si vous n’établissez pas de diagnostic et que vous ne prescrivez pas de traitement, votre champ d’expertise se rapporte au corps humain. Véritable temple, complexe à bien des égards, il peut se montrer déroutant et surprenant.

Soyez très clair(e) quant aux limites de vos attributions. Ne laissez miroiter aucune rémission garantie. Ainsi, vous vous assurez d’établir un cadre clair. Sans ambiguïtés.

Comment devenir kinésiologue en France ?

Comme nous l’avons évoqué quelques lignes plus tôt, il existe des formations pour apprendre le métier de kinésiologue.

Ces dernières s’articulent autour d’un volet plus théorique (étude du corps, des mouvements, de la psychologie humaine) et d’un versant pratique (interaction, communication…).

Il faut prévoir une à deux années, en principe, avant de terminer une formation certifiante dans cette spécialité. Nous insistons sur la précision « certifiante » : pour légitimer vos affaires, votre approche, il est indispensable de s’inscrire aux cours d’un institut agréé. N’hésitez pas à nous contacter afin d’en savoir plus sur cette question.

En parlant d’apprentissage, d’après vous, dans quelle direction un kinésiologue devrait-il s’acheminer pour exercer sa profession de manière efficace et intègre ? Plus précisément, que devrait-il faire ou ne pas faire ? Nous avons réfléchi à ces considérations.

Un(e) kinésiologue devrait toujours…

  • Partir à la rencontre des patients, dans le sens philanthrope du terme. L’historique, les antécédents de celle/celui qui vient vous voir peut vraiment avoir un impact sur sa manière de se mouvoir, sur ses ressentis… Il y a évidemment un équilibre à trouver : l’intégrité et la vie privée doivent être respectées.
  • Donner des recommandations, applicables en dehors des sessions.
  • Se renseigner sur les récentes découvertes relatives à son métier, notamment selon le principe de la formation continue.

Se garder de tout jugement, de toute raillerie, afin d’assurer une safe place à la personne.

Elle/il doit absolument…

  • Prendre toutes les précautions qui s’imposent lors d’un contact physique. Des gestes contre-productifs ou inadaptés pourraient avoir des conséquences sérieuses.

  • Respecter les limites et les attentes de la personne ; rester attentive/attentif à ses requêtes en toutes circonstances.

Un(e) kinésiologue ne devrait pas…

  • Sortir manifestement de son champ d’expertise, en donnant des conseils dont elle/il ne maîtrise pas les tenants et les aboutissants.

  • Insister lourdement sur une pratique ou une posture à adopter. Ce qui fonctionne pour un client ne fonctionnera pas nécessairement pour l’autre.

  • Négliger le Il n’est pas nécessaire d’accompagner celle/celui qui le demande pendant de nombreuses années. À contrario, une seule rencontre ne portera certainement pas ses fruits.

  • Imposer ses croyances… plutôt que de les proposer. Tout le monde n’est pas prêt ou disposé à intégrer les principes d’énergie ou de chakras, par exemple, à son système de pensée.

Comment pratiquer officiellement le métier de kinésiologue ?

Kinésiologue : une profession qui bouge… et fait bouger ! - 2024

C’est en consultant cette page du site officiel de l’Urssaf que vous pourrez prendre connaissance de la marche à suivre.

Rassurez-vous : le parcours ne sera pas aussi long que celui de la formation initiale ! Il faut tout de même s’armer de patience et ne négliger aucun détail.

Lorsque votre code NAF (ou APE) vous sera demandé, il faudra saisir la suite 8690F, correspondant à la catégorie « Activité de santé humaine non médicale ». Une catégorie qui résume, au demeurant, très bien ce que nous démontrons depuis le début de ce guide !

Développer son activité en tant que kinésiologue : quelques conseils

Après plusieurs années, un(e) kinésiologue peut en arriver au stade où il n’est plus possible d’accepter de nouvelles clientes ou de nouveaux clients.

Malheureusement, les premières semaines, voire les premières années… se révèlent rarement aussi florissantes. Ne baissez pas les bras ! Nous vous suggérons d’adopter une posture proactive, en mobilisant des leviers de promotion, notamment.

Les réseaux sociaux offrent une base de départ intéressante. Certains investiront une somme importante dans les publicités payantes (Google Ads). D’autres se contenteront du référencement naturel ou des posts sur leur profil professionnel.

Le plus important est d’établir une stratégie claire. De savoir pourquoi vous entreprenez telle ou telle démarche. Connaissez-vous le niveau de demande dans votre région ? Quel est le « public-cible » ?

Toutes ces questions méritent une réflexion approfondie. Nous serions, à ce titre, ravi(e) de vous accompagner sur la route du succès. Notre équipe jouit d’une solide expérience en ce qui concerne les métiers du bien-être et les dispositifs permettant d’optimiser la visibilité des praticiennes et praticiens. En vous souhaitant quoi qu’il en soit un plein succès !

Quel est le taux horaire médian pratiqué par un kinésiologue ?

Un kinésiologue va, en principe, facturer entre 55€ et 75€ par session. Puisqu’il s’agit d’une profession libérale, il n’y a pas de grille particulière à respecter. Vous êtes libre de fixer vos tarifs.

 Nous vous suggérons d’éviter la surévaluation (au risque de perdre beaucoup de clients potentiels), sans pour autant donner l’impression d’une prestation « bon marché ».

Évidemment, rien ne vous empêche d’aller guigner ce que fait la concurrence et d’agir en conséquence 😉. Mais une réplique est à prévoir !

Devenir kinésiologue : ce qu’il faut retenir

La kinésiologie ne fait pas l’objet d’une reconnaissance étatique en tant que pratique professionnelle… mais elle reste légitime pour de nombreux Français. Ainsi, si vous pensez avoir le talent et le profil permettant d’exercer cette profession avec brio, avec cœur, songez à suivre les conseils que nous venons de vous livrer !

À la clé, c’est un métier du bien-être passionnant qui vous attend. L’esprit et le corps sont bien plus connectés qu’on ne l’imagine. Vous et vos clients pouvez être les artisans d’une nouvelle harmonie, dans une logique complémentaire par rapport aux traitements médicaux. Alors, êtes-vous prêt(e) à bouger pour devenir kinésiologue ? 😊

  • de Tarragon
    23 janvier 2024 at 16:27

    Bonjour
    je serai intéressée par le métier de kinésiologue. Sachant que j’ai la chance de travailler à temps complet, quels sont les instituts reconnus chez qui je pourrais suivre cette formation et qu’elle n’est pas nécessairement lieu le samedi ( jour où je ne peux pas) ?
    merci d’avance pour votre aide, bien cordialement

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