Parfois, il y a des métiers dont le nom s’avère un faux-ami. Ce n’est pas le cas du relaxologue. Ce professionnel accompagne bel et bien ses patient(e)s… dans leur relaxation.
Le suffixe « -thérapeute » n’est pas rattaché à la désignation de cette activité libérale, mais il y a tout de même une idée sous-jacente de thérapie, d’accompagnement sur le plus ou moins long terme.
Cet article a, quoi qu’il en soit, été conçu pour faire découvrir ou redécouvrir le métier de relaxologue. Nous avons sorti notre plus belle plume numérique pour en donner une définition. Comme à notre habitude, nous ferons également un récapitulatif quant à la réglementation française en vigueur, avant de décrire le processus de professionnalisation, les qualités requises et les démarches requises afin de s’installer pour de bon.
Au sortir de cette lecture, vous aurez de nouvelles cartes en mains pour savoir dans quelle mesure ce métier du bien-être vous intéresse.
Le relaxologue : qu’est-ce que c’est ?
On peut considérer, et plusieurs sources le font par ailleurs, un relaxologue comme un… expert en relaxation, tout simplement. Celle ou celui qui pratique la relaxologie est passé(e) maître dans la gestion du stress. Doit-on attendre d’elle ou de lui une impassibilité à toute épreuve, y compris face à ses propres difficultés ? Il va de soi que non. Aucun humain ne saurait prétendre à un calme olympien en toutes circonstances.
En revanche, un spécialiste dans ce domaine sait comprendre et reconnaitre le stress ressenti par la personne qui le consulte, transmettre des techniques de relaxation adaptées à chaque situation et assurer un « relai » – autrement dit garantir un réemploi autonome desdites techniques au quotidien.
Il n’y a pas de catégorisation stricte quant à ces leviers de détente ; tant qu’ils sont légaux et réalisables, c’est une partie de sa propre expérience que le spécialiste va insuffler aux différentes rencontres ; ou sessions, si l’on veut parler de manière plus formelle.
Listons tout de même quelques méthodes courantes, dont le relaxologue livrera les clés.
Quelques exemples d’exercices, d’activités fréquentes en relaxologie
Nous n’essayerons pas de faire un inventaire complet. Il y a tant d’inspirations, d’approches envisageables ! Mentionnons tout de même…
- Le yoga. Grand classique du genre, il fait la part belle aux différentes postures que l’on peut adopter pour retrouver un certain équilibre entre le corps et l’esprit.
- Le journaling. Ce néologisme désigne une technique de relaxation favorisant le retour sur soi… ou une échappée dans un autre univers par l’écriture. ChatGPT n’a qu’à bien se tenir : dans ces moments-là, la patiente ou le patient « couche » toutes ses émotions, donne forme, sens à ses rêves. On est loin d’une approche mécanique ou scolaire.
- L’autohypnose. Puis le métier de relaxologue suppose une forme de « passation », les séances se prêtent parfaitement bien à l’apprentissage de cet accès autonome aux états de consciences modifiés. L’occasion s’offre alors de semer des graines positives au sein de son esprit, qu’une pensée solaire et lumineuse aidera à faire germer le reste du temps.
- La visualisation guidée. Il est possible d’apaiser l’anxiété, le stress, l’angoisse grâce à la puissance de la représentation mentale. Notre cerveau a besoin d’images… et il sait en créer. Alors pourquoi refuser cette opportunité ?
- La méditation. Qu’il s’agisse simplement d’écouter une musique apaisante ou de suivre les consignes d’un(e) guide, la méditation a des vertus exceptionnelles. Un peu comme dans le cas de l’hypnose (les deux pratiques ont de nombreuses affinités), on s’adresse à ce soi qui a besoin de réconfort. D’optimisme. De calme, aussi.
Quel est le rôle d’un(e) relaxologue ?
Face à toutes ces explications, vous pourriez vous poser la question suivante : pourquoi ne pas tout simplement lancer une vidéo sur YouTube, allumer quelques bougies et s’allonger plutôt que d’investir dans un suivi par la/le relaxologue ?
La raison est simple : ce spécialiste, grâce à sa formation (nous y viendrons), à son talent, trace un cheminement cohérent. Il définit, pose des repères.
En effet, toutes les techniques décrites ci-dessus ne se valent pas selon les profils. L’autohypnose, par exemple, fait des « miracles » chez certaines personnes, alors qu’elle se heurte à un mur pour d’autres.
Ce n’est pas tout : les considérations liées au « timing » s’avèrent précieuses. En outre, le professionnel est en mesure de rassurer… sachant que ne pas parvenir à se déstresser devient parfois une source de stress !
Face à ce cercle vicieux, un spécialiste de la relaxologie pourra répondre à des questions telles que…
- Quand est-il judicieux pour moi de faire une méditation ?
- Je n’ai pas réussi mon autohypnose Est-ce que c’est grave ?
- Je n’arrive pas toujours à commencer mon journal de bord. Pouvez-vous me suggérer une amorce ?
Celle ou celui qui consulte un relaxologue ne devra pas pour autant se rendre au cabinet (ou équivalent) jusqu’à la fin de sa vie. Les rendez-vous peuvent s’organiser selon les besoins du moment et/ou servir de tremplin à une auto-gestion du stress.
Abordons maintenant des questions plus formelles, mais essentielles si l’on souhaite se renseigner sur le métier de relaxologue sans rien négliger.
La profession de relaxologue est-elle réglementée en France ?
Si vous voulez ouvrir un cabinet, sachez qu’il n’y a pas de prérequis particuliers ; aucun diplôme n’est à obtenir pour devenir relaxologue en France.
Nous tenons cependant à apporter une précision : il reste important de respecter le cadre légal. Car si cette profession n’est pas réglementée en tant que telle, elle n’en tombe pas moins sous le coup de la loi nationale et des normes européennes plus globalement.
Renseignez-vous soigneusement quant aux limites à fixer. Par exemple…
- La/le relaxologue n’a jamais la possibilité de délivrer une ordonnance. Il peut, tout au plus, conseiller certains compléments alimentaires ou rediriger vers certains spécialistes.
- Soignez votre « identité numérique ». Ne faites pas de promesses grandioses, telles que « Je vous promets une plénitude absolue » : les accusations de charlatanisme, même si vous êtes de bonne foi, risquent de survenir…
- Restez en phase avec les formalités administratives permettant d’officialiser votre activité indépendante. Nous consacrons, un peu plus bas, quelques lignes à cet aspect.
Attention : comme on l’apprend sur cette page notamment, le fait de jumeler l’expression « relaxologie » à une autre pratique telle que la kinésithérapie requiert d’avoir un diplôme dans la discipline concernée.
En fait, tant que votre métier n’a pas pour vocation la guérison, le soin, mais qu’il est délimité par un souci d’accompagnement, vous avez la possibilité de proposer vos services sans obtenir un titre académique précis.
Cela empêche-t-il de suivre une formation en relaxologie ? Évidemment, non. Bien au contraire : il est très important de construire ses connaissances et ses compétences.
Devenir relaxologue : comment faire ?
En France, bonne nouvelle : il existe un large éventail de solutions pour apprendre la profession de relaxologue.
Les afficionados du distanciel auront le plaisir d’apprendre que le CERFPA, Centre Privé d’Enseignement Pédagogique sous le Contrôle de l’État (oui, toutes les lettres ne correspondent pas, mais restons focalisés sur le sujet 😉), permet de se former en ligne à l’exercice de cette profession.
Le cursus ne s’achèvera pas en quelques jours – il faut compter 18 mois, environ, afin de suivre les 3 modules. Aussi, puisque ce genre d’activités implique des moments d’interactivité, dix jours de visioconférences sont répartis sur l’ensemble du programme.
De son côté, L’école du stress propose une formule hybride, avec quelques cours (orientés vers la pratique) en présentiel. Nous vous renvoyons, par exemple, à cette spécialisation qui se focalise sur l’accompagnement des entreprises. Car oui, ce travail ne suppose pas uniquement une dynamique en « one-to-one ». Certain(e)s relaxologues transmettent leurs connaissances à des groupes, à des équipes…
Vous trouverez d’autres possibilités de cours sur le web, pour une expérience à distance ou « sur place ». Mais alors, qu’allez-vous apprendre ?
Que doit-on et peut-on apprendre pendant une formation pour devenir relaxologue ?
Nous ne présentons aucun métier du bien-être comme étant « facile » ou « accessible à tous ». Non pour vous décourager, mais parce que la dimension humaine que revêtent toutes les sessions demande d’observer une certaine rigueur.
Guider les autres dans leur relaxation, c’est assimiler un terreau fertile de bases théoriques. Peut-on vraiment suggérer le yoga sans avoir une moindre idée de ses origines ? Comment accompagner dans la gestion du stress sans assimiler certaines notions en psychologie ?
Le relaxologue n’est peut-être pas un psychologue, mais il va aussi, à sa manière, aider autrui sur le plan mental. Et dans un autre registre, quoi que certains ne proposent pas de distinction aussi nette, spirituel.
Au cours d’une formation en relaxologie, vous allez professionnaliser certaines techniques de relaxation que vous connaissez déjà. Et très probablement en apprendre quelques nouvelles !
Relaxologue : profil-type, qualités… êtes-vous fait(e) pour ce métier ?
Il est toujours délicat de « catégoriser » un(e) spécialiste, de « l’étiqueter » comme si être comme ceci ou comme cela privait quelqu’un d’une orientation professionnelle. Néanmoins, lorsqu’on aborde la question avec du recul, certaines personnalités semblent plus en phase avec ce métier que d’autres.
Idéalement, la/le relaxologue…
- Se montre ouvert(e) aux thérapies non-conventionnelles, sans forcément adhérer à toute la gamme.
- Cultive une curiosité pour le stress en tant que concept ; et sur les moyens de le ménager.
- Sait lui-même faire preuve de calme et de « self-control » ; ne serait-ce que pour conserver une certaine crédibilité.
Il doit dans tous les cas…
- Rester dans le cadre de ses « attributions » : elle/il ne devrait jamais promettre la fin d’une dépression, notamment.
- Prendre conscience des risques associés à telle ou telle méthode. Par exemple, il se documentera sur l’autohypnose et les états de conscience.
Un relaxologue ne devrait pas…
- Se substituer à un membre du corps médical ; dès lors, s’il comprend que la personne ne s’en réfère qu’à lui, conseiller une approche complémentaire.
- Se contenter de conseils par écrit ou en rester à des vidéos. Comme pour toute thérapie, l’instauration d’une communication fait la différence.
- Porter des jugements sur les difficultés de sa patiente ou de son patient.
Relaxologue : comment devenir auto-entrepreneur ?
Il est désormais plus simple (quoique toujours un peu éprouvant, mais c’est un passage oblige !) de devenir auto-entrepreneur grâce au guichet unique. N’hésitez pas à visiter cette page afin d’en apprendre davantage sur les démarches concernées.
Au fil de votre parcours administratif, vous serez invité(e) à fournir un code NAF, aussi appelé APE. En l’occurrence, le métier de relaxologue est associé au code 86.90F. C’est celui qui correspond aux « activités de santé humaine non classées ailleurs ».
Ces démarches d’enregistrement vous donnent accès à toutes les informations et les références indispensables à l’exercice d’une profession libérale sur le territoire français. Grâce à votre statut officiel, il deviendra possible d’émettre des factures, ainsi que de formuler toutes les déclarations de revenus dans les règles de l’art.
Quel salaire pour un relaxologue ?
Le relaxologue ne perçoit pas vraiment de « salaire » ; il faut parler d’un revenu. Ce dernier correspondra au nombre de clients que vous suivrez durant le mois. À titre indicatif, on peut parler d’une fourchette de 2500 à 6500€.
Nous le précisons systématiquement. Le plus important est de trouver un équilibre en termes de sessions, afin d’éviter la surcharge… et donc le stress.
Une carrière de relaxologue vous attend-elle ?
Détendez-vous… ou plutôt, relaxez-vous : vous n’êtes pas tenu(e) d’arrêter votre choix immédiatement ! Rien ne vous empêche de méditer sur la question pendant quelques temps encore 😊.
Si vous avez le sentiment de pouvoir aider les gens à gérer leur stress, et que cette fiche a confirmé votre vocation… nous vous encourageons dans cette direction.
Abordez votre formation et les différentes étapes le plus tranquillement possible. On ne peut pas vous promettre la plénitude jour après jour, mais relaxologue reste un métier très intéressant !
Malleron
19 janvier 2024 at 12:37Bonjour madame monsieur
Le métier de relaxologue m’intéresse je suis éducatrice sportive et je fais tjs en fin de la détente
J’habite en Bretagne il y a des formations à distance ou en présentiel près de chez moi
Merci de votre retour
Mme malleron
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