Qu’est-ce qu’un thérapeute ? Retour sur ce métier résolument humain

Sommaire

Psychothérapeute, musicothérapeute, aromathérapeute, ergothérapeute… les noms de métiers qui finissent par ce suffixe ne manquent pas ! Mais de quoi s’agit-il exactement ? Autrement dit, qu’est-ce qu’un thérapeute ?

À travers ce petit guide, nous allons justement revenir sur cette question passionnante. Passionnante car elle touche à bien des aspects de la vie humaine. La confiance en soi, le rapport aux autres (les deux allant souvent de pair, évidemment), l’évolution professionnelle… suivre une bonne thérapie, c’est avancer positivement le long de son chemin existentiel. Nous en sommes persuadés.

Alors, quelle définition peut-on donner de ce concept ? Qu’est-ce qu’un bon thérapeute, de manière générale ? La session peut commencer.

Le métier de « thérapeute » : une définition

métier de thérapeute

Quelques lecteurs lèveront peut-être les sourcils à la lecture du titre ci-dessus. Et c’est compréhensible : après-tout, comment donner une définition du mot « thérapeute » alors qu’il existe tant de déclinaisons différentes ?

Rien de bien complexe : il suffit de remonter (comme souvent) à l’étymologie grecque du mot. En consultant le Wiktionnaire, on apprend que « thérapeute » est un dérivé de « therapeutếs », autrement dit « serviteur, celui qui prend soin de quelqu’un ».

Gageons qu’une praticienne ou un praticien moderne n’aimerait pas vraiment être assimilé(e) à un « serviteur ». En revanche, elle/il devrait confirmer que la thérapie a pour objectif principal le soin, que ce soit sur le plan physique ou psychologique.

Il reste tout de même un problème : pourquoi ne pas simplement parler d’un médecin ? La raison est simple : comme beaucoup de termes, celui de thérapeute a évolué. Au XXIe siècle, on l’utilise davantage en tant que suffixe afin de désigner un professionnel qui accompagne, qui coache, qui motive… mais sans prescrire de médicaments, d’opérations ou de traitements médicaux plus généralement.

Le cursus académique diffère, donc, ainsi que la dynamique des consultations. Cependant, le but visé reste le même, en accord avec la thématique principale de notre site : assurer le bien-être des personnes.

Qu’est-ce qu’un thérapeute peut apporter à ses patientes et patients ?

Le rôle d’un thérapeute s’avère intimement lié aux objectifs poursuivis. C’est pourquoi tout accompagnement doit commencer par une discussion préliminaire. Elle permet de définir les attentes et les besoins de la personne.

Il peut s’agir, notamment, d’aider les patientes et les clients à…

  • Apaiser leurs angoisses, réguler leurs pensées limitantes via le développement personnel. L’art-thérapie, pratiquée de manière officielle au sein des établissements médicaux (avec pour spécialiste un(e) thérapeute, donc, et non une doctoresse ou un docteur), produits des effets particulièrement positifs selon les cas. L’épanouissement de la créativité permet d’exprimer (par l’écriture, le dessin…) ce qu’il est difficile de verbaliser.

    Dans un autre registre, l’hypnothérapie apparaît comme un levier précieux lorsqu’on souhaite se (re)trouver en phase avec ses émotions. Il s’agit d’adresser l’inconscient, sachant qu’un professionnel sérieux entreprend cette démarche sans faire courir le moindre risque à ses patients.

  • Construire des repères à l’aide d’un suivi individuel. Le psychothérapeute a tout de l’exemple classique : il devient une référence « humaine » dans la construction psychique de l’individu guidé. Le simple fait « d’être en thérapie» contribue à conscientiser et adresser une partie de ses difficultés.
  • Résoudre ses problèmes au quotidien, qu’ils soient récurrents ou uniques. Attention : il ne s’agit pas pour autant d’un « dépannage » ou d’une « maintenance », si on ose cette terminologie technique ! Celle ou celui qui consulte un(e) thérapeut(e) participe activement à sa progression.

Aider à faire des choix. Les dilemmes jalonnent l’existence, de manière plus ou moins prononcée selon les moments. Le thérapeute, de par sa neutralité, aide les personnes à orienter leurs décisions.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, le métier de thérapeute ne s’improvise pas. Il ne devrait jamais être considéré comme une alternative « facile ». L’installation d’un lien de confiance se révèle primordiale. Ainsi, avant d’envisager ce métier du bien-être, il vaut mieux mener une réflexion complète. Voici quelques clés à ce sujet.

Est-ce que tout le monde peut devenir thérapeute ?

Vous vous en doutez : la réponse à cette question est non. Un éventail de prérequis devrait être considéré avant d’ouvrir un cabinet, quelle que soit la spécialisation envisagée.Nous ne faisons pas référence à des qualifications académiques, en l’occurrence. Plutôt à des qualités, à des traits de personnalité qui confirment (ou au contraire compromettent) la capacité à exercer cette profession efficacement.

Afin de prendre votre décision, nous vous invitons à soulever les questions suivantes.

 

  • Est-ce que je sais faire preuve de patience? En effet, les thérapeutes doivent apprendre à mesurer et respecter le rythme de ceux qu’ils suivent.

  • Suis-je prêt(e) à adapter mon approche selon les personnes ? Une trop grande rigidité impacte la qualité du suivi. Il n’y a aucune « recette miracle » lorsqu’on accompagne une personne en difficultés.

  • Ai-je un bon sens de l’écoute et de l’empathie ? Un professionnel dans ce domaine ne s’efface pas complètement, mais ne devrait laisser aucune place à son ego. C’est avant tout le patient qui compte. L’écouter, le comprendre, renoncer à tout jugement semble indispensable.

  • Ai-je suffisamment de connaissances dans le domaine ? Si la réponse est « Non » ou « Peut-être », rien n’empêche d’y remédier ! Toujours est-il que se rêver musicothérapeute sans avoir assimilé aucune notion rattachée à cette pratique (réceptivité musicale, synchronisation rythmique…) semble… inadéquat.

  • Ai-je le temps de me consacrer à cette activité ? Cette question n’a pas de sens lorsqu’on désire dédier tout son planning professionnel à l’accompagnement d’autrui. Pour autant, il y a des cas où, par souci financier ou véritable passion, un thérapeute va tenter de porter plusieurs « casquettes ». L’alternance paraît possible jusqu’à un certain point : il n’y a que vingt-quatre heures dans une journée !

 

En forgeant votre profil de thérapeute, vous veillez à votre légitimité, mais aussi à votre épanouissement en tant que praticienne ou praticien. Par là-même, en tant que personne.

Les (très) nombreuses thérapies : notre sélection

Vous l’avez déjà constaté au gré des paragraphes précédents : les thérapeutes assument (chacun à leur manière) et assurent des fonctions très variées. Afin de bien comprendre ce type de profession, d’en cerner les enjeux, nous vous proposons de (re)découvrir certaines possibilités.

Qu’est-ce qu’un physiothérapeute ?

Le physiothérapeute emploie des techniques de rééducation permettant d’améliorer la mobilité et de réduire la douleur chez les patient(e)s ayant été victime des blessures, ayant vécu une opération ou souffrant de maladies chroniques.


On retrouve pleinement l’idée d’un suivi ; il est évident que le chemin vers le bien-être ou le mieux-être ne se parcourt pas en quelques heures ! Parfois, un accompagnement thérapeutique de ce genre s’étend même sur plusieurs années.

C’est quoi, un aromathérapeute ?

L’aromathérapeute connaît les bienfaits des huiles essentielles et autres extraits de plantes. En accord avec certains principes universels (mais dans le domaine de la médecine « non-conventionnelle), il pose les jalons d’une guérison – voire d’une routine bien-être. Il est notamment question de réduire le stress, d’améliorer l’humeur, et/ou encore de soulager certaines souffrances physiques.

Un praticien habile trouvera des solutions adaptées à l’état de l’individu, selon les propriétés connues du monde végétal. Il arrive qu’un lien soit tissé avec les énergies : l’aromathérapie contribue alors à un équilibre vibratoire.

Qu’est-ce qu’un ergothérapeute ?

L’ergothérapeute vient en aide à celles et ceux qui, à cause d’un handicap (mécanique ou psychique), se trouvent limitées dans la réalisation de certaines tâches. Toujours selon le principe que nous avons mis en avant quelques lignes plus tôt, le soin ne suit pas une logique rigide de « cause à effet ». La thérapie épouse la progression du patient, prenant compte de son environnement, de ses progrès.

Qu’est-ce qu’un sexothérapeute ?

Les sexothérapeutes adoptent une approche moins clinique que les sexologues. Ces expert(e)s prodiguent des conseils concernant les relations intimes, l’atteinte du plaisir, la réalisation (ou non) des fantasmes…

À l’instar des autres thérapeutes dont nous avons décrit le travail jusqu’ici, ceux-là déterminent certaines balises, engageant au progrès sur le moyen ou long terme. L’idéal consiste à trouver une autonomie dans son rapport à la sexualité. Ou une nouvelle harmonie quand il s’agit d’un couple ! Parmi les pratiques qui peuvent compléter l’approche d’un sexothérapeute on retrouve le tantra.

Peut-on gagner sa vie en tant que thérapeute ?

Oui, il est parfaitement possible de générer un revenu en tant que thérapeute, quelle que soit la déclinaison.

Attention, toutefois : cela suppose de devenir indépendant(e). Les débuts sont souvent difficiles : il faut entreprendre les démarches administratives, officialiser sa pratique, trouver une base de clients…

Quand les « affaires » deviennent fructueuses, l’on peut gagner des sommes importantes au bilan de chaque année… puisqu’il n’y a pas de limite à proprement parler. Cela étant dit, évitez de vous surmener ! Accepter trop de nouvelles/nouveaux patient(e)s peut compromettre votre disponibilité, et donc votre capacité à satisfaire les besoins de chacun(e).

Thérapeute : comment devenir auto-entrepreneur ?

Un(e) thérapeute, selon le sens que nous avons retenu pour cet article, ne doit généralement pas suivre de formation précise. Sachant qu’il ne faut pas confondre devoir et pouvoir : toute certification aide à développer ses compétences et à gagner en crédibilité.

En ce qui concerne les formalités nécessaires, voici la marche à suivre :

  1. Consultez ce lien. Il donne accès au protocole à suivre lorsqu’on souhaite enregistrer son activité. Petit à petit, vous rejoindrez le grand registre des sociétés françaises, avec tout ce que cela implique : attribution d’un numéro SIREN, NIC, SIRET… Cela paraît rebutant de prime abord, mais c’est un moyen de vous protéger fiscalement et administrativement. Le gouvernement, de son côté, vérifie la régularité des professions. C’est tout à fait précieux en ce qui concerne les thérapeutes.

  2. On l’a vu : il existe une large nébuleuse de thérapies, et donc de thérapeutes. Renseignez-vous auprès de l’Insee (plus exactement des référents administratifs) afin de connaître le code (NAF/APE) qui correspond à votre domaine.

En faisant preuve de rigueur, et en acceptant les éventuels obstacles administratifs (surmontables), vous aurez le plaisir de pratiquer officiellement en tant que thérapeute.

Vous n’êtes pas arrivé(e) au bout du processus, toutefois. Car ce genre de professions demande de garder un lien constant avec le monde et son évolution. Bien au-delà des questions liées aux impôts ou à la domiciliation de votre entreprise, c’est l’humain qui vous occupera, vous préoccupera (dans le sens non-péjoratif du terme) tout au long de cette carrière.

Le thérapeute, cet allié précieux

Le bien-être n’est pas un acquis. Un simple événement est susceptible de remettre en question les évidences… et parfois même la santé d’un individu.

Dès lors, un thérapeute doit se montrer aussi réactif qu’intuitif. Aussi compréhensif que flexible. Il ne suffit pas seulement de « devenir thérapeute » : il faut également le rester ! Pour assister autrui en tant que bon allié, en tant que guide fiable séance après séance, il nous semble important de…

  • Rester attentive/attentif à sa propre évolution en tant que personne.

  • Profiter des formations continues dans le but d’actualiser ses connaissances (par exemple, l’ergothérapeute devrait se renseigner régulièrement sur les progrès en sciences cognitives).

  • Accepter les échecs et ne pas s’auto-dévaloriser à la moindre séance potentiellement improductive.

  • Songer à développer ses compétences transversales : éloquence, capacités organisationnelles… car le métier de thérapeute mobilise plusieurs talents complémentaires.


Prendre soin de votre propre humanité, de votre rapport au monde et à l’univers, fera de vous l’un(e) des meilleur(e)s thérapeutes possibles. En sachant qu’il n’existe pas de professionnel parfait, quelle que soit la branche concernée. Tant que vous restez honnête, tant que vous apprenez de vos erreurs, vous pouvez contribuer au bien-être de celles et ceux que vous rencontrez régulièrement.

Nous espérons que ce récapitulatif vous aura aidé à mieux apprécier le rôle d’un(e) thérapeute. N’hésitez pas à consulter nos autres fiches métiers afin d’en apprendre davantage. Quoi qu’il en soit, nous vous souhaitons un plein succès… et un magnifique chemin de vie à celles/ceux qui vous font confiance.   

  • Aucun avis pour l'instant.
  • Ajouter un commentaire
    Article publié par :
    Articles récents
    Recevez l'actualité du bien-être et du développement personnel (Salon, stages, formations...)
    et votre Ebook Offert !

    Recevez gratuitement 14 activités de bien-être et de développement personnel proposées par des professionnels