Naturopathe : tout savoir sur ce métier en phase avec le vivant

Sommaire

Le métier de naturopathe était pratiqué par plus de 6000 Françaises et Français selon les estimations publiées en 2020. Et si vous rejoigniez ces thérapeutes mettant en valeur le potentiel naturel du corps et de l’esprit à atteindre un équilibre au quotidien ? Sachez que le processus de professionnalisation ne s’achèvera pas en quelques jours. Il vous faudra faire preuve de détermination et de patience avant d’ouvrir votre propre cabinet.

Toujours est-il qu’au terme du parcours, c’est une activité passionnante qui se profile.

Comme nous l’avons déjà fait pour plusieurs autres métiers du bien-être, nous consacrons le présent guide à la définition de la naturopathie et de la pratique qui en découle. Nous vous expliquerons également quelles démarches administratives pour s’installer comme naturopathe, légitimer et officialiser votre entrée dans cet univers souvent empreint de bon sens et toujours synonyme d’une sincère ouverture d’esprit.

naturopathe exerçant sont métier

La profession de naturopathe : une définition

Lorsqu’on sonde le web à la recherche d’une définition du métier de naturopathe, l’idée d’une « guérison » revient très régulièrement. Or nous nous permettrons d’apporter un bémol à l’emploi de ce terme. Légalement, seuls les médecins, plus largement les titulaires d’un diplôme reconnu par l’État français dans le domaine de la santé, peut intégrer les notions de diagnostic ou de traitement à son vocabulaire.

Cette profession n’est pas dénuée d’intérêt pour autant. Bien au contraire. Elle permet aux clientes et aux clients de cultiver leur bien-être selon une approche complémentaire. Au demeurant, certaines assurances maladies couvrent une partie des frais associés aux séances chez le naturopathe, quand ces derniers s’inscrivent dans un parcours médical global (et donc pour autant qu’un médecin encadre la procédure).   

Mais alors, quelles sont les méthodes de ce professionnel ? Il serait réducteur de déterminer une feuille de route systématiquement suivie. Chaque praticienne et praticien officie selon son parcours, ses inspirations, et les domaines qu’elle/il maîtrise particulièrement bien.

Pour autant, quelques processus thérapeutiques reviennent régulièrement, et donnent à dessiner les contours de la naturopathie.

Naturopathie : quelles sont les méthodes utilisées dans ce domaine ?

En réalité, on peut distinguer plusieurs « branches » de la naturopathie. Chacune d’entre elles mobilise des techniques, parfois des denrées visant à atteindre un mieux-être.

Avant de déployer notre sélection, nous tenons à apporter une précision essentielle. Quoi qu’il arrive, on ne parle pas de médicaments en ce qui concerne les préconisations d’un naturopathe. Contrairement à un médecin, ce professionnel ne va pas « prescrire ». Il ne délivrera pas d’ordonnance. Au fil des séances, parfois dès la première si la situation lui semble clair, il prodiguera des conseils à la personne. Il recommandera certains compléments alimentaires, pour ne citer qu’un exemple.

Cela ne l’empêche pas de développer des connaissances et des compétences aiguisées en botanique ou en pharmacologie. Toutefois, sa marge de manœuvre est limitée à la suggestion d’articles disponibles sur le marché en « libre-service ».

Il est temps de mettre en lumière quelques déclinaisons de la naturopathie.

  1. La phytothérapie. Ici, ce sont les plantes qui jouent un rôle essentiel. Le thérapeute va choisir tel ou tel végétal en fonction de ses vertus. Des vertus reconnues, y compris par la communauté scientifique. On pense à la camomille ou à la lavande, toutes deux produisant des effets apaisants (voir, par exemple, ce travail de recherche sur l’huile essentielle de Camomille romaine). Le gingembre, quant à lui, témoigne de propriétés anti-inflammatoires, et se prêtant bien à l’apaisement des troubles digestifs (source).

    Le naturopathe va, pour ainsi dire, mettre de « l’ordre » dans la consommation des compléments, des tisanes et autres leviers d’ingestion. Il va aider la cliente/le client à cibler les denrées qui correspondent le mieux à ses besoins.

  2. L’hydrothérapie. Vous le savez sans doute : se baigner dans les bassins d’une station thermale n’a pas seulement une valeur récréative. L’eau peut contribuer à l’apaisement des douleurs. Selon les températures, elle va réguler certains phénomènes naturels et certaines fonctions du corps humain (circulation sanguine, système immunitaire, gestion des toxines…). Beaucoup de personnes souffrant d’arthrose profitent des apports de ce précieux liquide vital.

 

  1. La relaxation (ou sa « discipline » ; la relaxologie). Méditation, yoga, gestion de la respiration, visualisation guidée… les pratiques à explorer sont nombreuses. Il s’agit toujours de mettre à profit les capacités du corps à se détendre naturellement, en renouant un lien avec l’inconscient, en conscientisant ses mouvements, son souffle…

 

  1. L’aromathérapie. Contrairement à la phytothérapie, ce sont ici les huiles qui doivent contribuer au bien-être physique et psychologique de l’individu. Plus précisément les huiles essentielles. Nous vous rendons attentif au fait que malgré leur odeur enivrante et leurs atouts reconnus, il reste essentiel (😉) de rationaliser les dosages ; par exemple lorsqu’on les diffuse dans l’air. Un naturopathe est à même d’étayer une utilisation raisonnable et sécurisée.

    Nous aurions pu citer bien d’autres exemples : la nutrithérapie, l’homéopathie, la somatologie

La mission du naturopathe est de s’assurer que la mise à contribution de la nature (les plantes, les minéraux… et soi-même !) s’opère dans les meilleures conditions, sans excès, et dans une perspective d’hygiène vitale globale. Une alimentation saine, le maintien d’exercices physiques réguliers et un traitement médical en cas de maladie restent inévitables.

Comment se déroule une sérance chez le naturopathe ?

Il n’y a pas de « programme » prédéfini permettant d’anticiper le déroulement d’une séance chez le naturopathe. La thérapie va se structurer autour des besoins, des problématiques que la patiente ou le patient rencontre dans sa vie de tous les jours.

Le praticien va devoir se montrer à l’écoute, et élaborer une « feuille de route » permettant à celle/celui qui lui fait confiance…

  • D’atteindre un certain équilibre, de (re)trouver un meilleur rythme de vie (lors de problèmes à trouver le sommeil, par exemple).-
  • De mieux vivre certaines douleurs ; idéalement d’en calmer le ressenti grâce à des exercices ciblés.
  • De se sentir plus en phase avec elle/lui-même. La spiritualité a sa place (sans qu’elle soit systématiquement dans l’équation) lors d’une séance chez le naturopathe.

Alors, la naturopathie correspond à l’image que vous vous en faisiez ? Vous êtes prêt(e) à vous engager dans cette direction pour contribuer au mieux-être de celles/ceux qui pousseront les portes de votre cabinet ? Nous vous souhaitons de vivre des moments exceptionnels dans le cadre de cette activité… sachant qu’il y a certains éléments à connaître avant de démarrer !

La profession de naturopathe est-elle réglementée en France ?

Tel qu’on l’évoquait un peu plus tôt, le métier de naturopathe a un statut particulier en France. On ne pourrait pas affirmer qu’il n’a aucune place dans le système de santé… puisque les prestations de ce praticien s’inscrivent parfois dans un traitement médical, en parallèle, et donc en complément des prescriptions délivrées par un docteur en médecine.

Cela étant dit, en termes de certification étatique… il n’y a pas de reconnaissance universitaire. Aucun cursus académique précis ne doit être nécessairement suivi si l’on souhaite devenir naturopathe. Avec une nuance tout de même : il est possible de se spécialiser dans cette branche, à l’intérieur d’un plan d’étude académique en médecine. Vous pouvez consulter cet article de L’Étudiant pour en savoir davantage.

Il reste essentiel d’observer certains principes. C’est dans cette optique que la FENA (Fédération Française de Naturopathie) a été fondée. Sur le modèle de plusieurs autres structures, elle vise à légitimer et à rationaliser la pratique du métier malgré, et nous citons les explications données sur le site officiel, le « vide juridique » dont il fait l’objet (source).

La FENA pose les jalons d’un exercice éthique, rappelant que « le naturopathe est libre de pratiquer sont art dans la mesure où il ne procède à aucun acte médical, diagnostic ou traitement de maladies ».

Se mettre à son propre compte en tant que naturopathe n’a donc rien d’illégal – tant que vous suivez les démarches d’enregistrement requises (nous y reviendrons) et que vous respectez les limites fixées par le Code de la Santé Publique (article L-4161-1).

Comment puis-je devenir naturopathe en France ?

Le meilleur moyen de devenir naturopathe en France consiste, évidemment, à suivre une formation au sein d’une école agréée.

La formation en question se révèle exigeante. Et pour cause : le naturopathe doit développer des connaissances dans une large palette de domaines. Il lui est essentiel de connaître le corps, son fonctionnement, ses particularités.

Alimentation, anatomie, identification des afflictions, techniques de relaxations… c’est un voyage aux confins de l’esprit, mais aussi de la tête au pied, que le futur praticien entreprend ! Entre « simulation » du terrain et théorie, il se prépare à aider, développant tous les outils pour ce faire.

Nous n’encourageons pas l’ouverture d’un cabinet sans être passé par cette étape fondatrice. En lieu et place, nous pouvons vous orienter vers une formation certifiante agréée. Durant celle-ci, vous vous familiariserez notamment avec la posture, l’approche que doit adopter un naturopathe soucieux d’atteindre les objectifs fixés (plus exactement, déterminé à faire en sorte que la personne les atteigne !).

En effet, un(e) naturopathe devrait toujours…

  • Acquérir une base de connaissances et de compétences solides, qu’il mettra au service de sa clientèle. Sans oublier de se renseigner sur les nouvelles découvertes scientifiques, grâce à la formation continue.

  • Adapter son accompagnement aux circonstances. La prise de compléments alimentaires est loin d’être une solution automatique. Quant aux techniques liées à l’énergie, plus généralement à la spiritualité (méditation, autohypnose…), elles supposent une certaine adhésion aux conceptions spirituelles… que l’on ne peut pas imposer à autrui.

  • Se montrer clair(e) en termes d’objectifs poursuivis ; permettre à la cliente/au client de progresser et de « trouver sa voie », pas à pas.

Elle/il doit absolument…

  • Respecter l’intégrité physique et psychologique de la cliente/du client, d’autant que la naturopathie adresse des difficultés de nature très variée (douleurs mécaniques, instabilité émotionnelle, troubles du sommeil…).

  • S’en tenir au cadre de sa profession, sans laisser espérer une « rémission », une « guérison ».

Un(e) naturopathe ne devrait pas…

  • S’engager sur le registre personnel, en émettant des jugements sur la vie de la personne ou en abordant des sujets sortant du cadre thérapeutique.

  • Dévaloriser, par son discours, les méthodes de soin conventionnelles.

  • « Faire cavalier seul », sans collaborer avec les spécialistes de la santé lors d’un traitement médical.

Naturopathe : comment se mettre à son compte ?

Pour devenir naturopathe, il faut s’enregistrer auprès de l’Urssaf. Autrement dit, vous allez exercer ce métier du bien-être en tant qu’indépendant, selon le principe de la profession libérale.

En 2024, le principe du guichet unique permet de simplifier la procédure. La multiplication des canaux rendait, auparavant, la validation des étapes particulièrement fastidieuse. Peut-on, pour autant, parler de « quelques clics » désormais ? Non n’irons pas jusque-là. Il faut prévoir plusieurs semaines avant de finaliser votre inscription et d’obtenir tous les éléments indispensables à la légitimation et à la régularisation de votre activité.

Vous souhaitez en savoir davantage ? Cette page permet de découvrir les différentes étapes. Elle clarifie la chronologie organisation la création d’une auto-entreprise, et vous redirige vers la plateforme officielle ; le fameux guichet unique.

Il est à noter que le code NAF (dit aussi APE), celui qu’il faudra indiquer lors d’une phase préliminaire, est le 8690F. Cela correspond aux « Activités de santé humaine non classées ailleurs ».

Attention : ne pas respecter le « protocole » de régularisation vous expose à des problèmes juridiques. Par exemple, vous ne serez pas en mesure de facturer vos prestations si votre structure n’est pas reconnue en tant que personne morale.

Comment développer mon activité en tant que naturopathe ?

Nous en parlions au début de ce guide : il y a plus de 6000 naturopathes dans le pays ! C’est une bonne nouvelle en ce qui concerne la représentation des méthodes naturelles… tout en impliquant une concurrence importante.

Lorsque l’essentiel est réglé sur le plan administratif, que vous êtes devenu(e) naturopathe aux yeux de l’administration française, il faut songer très rapidement à constituer une clientèle.

À l’ère du numérique, une myriade d’outils sont à votre disposition. Et si vous créiez votre propre site internet ? Aussi, pourquoi ne pas gagner en visibilité grâce aux réseaux sociaux ?

À vrai dire, promouvoir son activité… c’est tout un métier. Et puisque vous n’avez sûrement pas le temps d’en exercer deux, nous vous proposons une aide ciblée, correspondant à vos besoins et à vos attentes.

Des besoins et des attentes que vous serez la/le plus à même de définir. En parallèle, songez donc à vous interroger sur votre (potentielle) clientèle et sur votre environnement. Quelles sont les problématiques que vous vous sentez particulièrement prêt(e) à aborder ? Y a-t-il un domaine de la naturopathie qui correspond particulièrement à vos compétences et à vos affinités ?

Quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas la première/le premier à devenir naturopathe ! Le succès vous attend… et nous pouvons vous aider à prendre la bonne direction. Tout comme à maintenir le cap.

Combien gagne un naturopathe par séance ?

Le tarif d’une séance chez le naturopathe ne répond à aucune grille particulière. C’est à vous de choisir votre prix, sachant qu’il influencera évidemment l’attractivité de vos prestations.

À titre indicatif, on peut parler d’un tarif minimum de 55€, pour un maximum de 95€. Sachant que la première séance, étant donné le supplément d’organisation et de préparation induit, peut être majorée sans que cela ne semble inapproprié.

Si vous optez pour le présentiel (uniquement ou prioritairement), le modèle financier de vos concurrents devrait « impacter » vos calculs. Même si vous êtes redoutablement doué(e) dans le domaine, le budget reste un facteur primordial pour les clientes/clients potentiel(le)s…

Exercer la profession de naturopathe : rendez le bien-être accessible à tous !

Le bien-être est au cœur du métier de naturopathe. Lors des séances, vous allez offrir un espace d’écoute et de bienveillance à celles et ceux qui souffrent au quotidien. Sans chercher ou laisser miroiter le « miracle », vous placerez au centre de votre profession les pouvoirs (dans le sens neutre et non pas magique du terme) du corps humain. De son esprit, aussi.

En prenant cette direction professionnelle, vous embrassez une approche holistique de la santé ; d’autant que vous pourrez collaborer avec des médecins afin d’apporter une solution complète à celles/ceux qui cherchent une aide ponctuelle ou régulière.

Nous espérons que vous vous accomplirez pleinement. Et nous nous tenons à disposition pour participer à votre réussite.

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