Le métier d’art thérapeute : aider à créer pour se recréer

L’art-thérapeute est donc un praticien qui utilise les processus de création artistique afin d’accompagner autrui le long d’un cheminement thérapeutique.

L’expert va donc mobiliser, conjuguer les principes de l’art et de la psychothérapie. Par ce biais, il va adresser les troubles psychiques et émotionnels.

Il va de soi que les méthodes appliquées varient en fonction des situations. Avec une idée récurrente tout de même. Un principe essentiel. Celui qui consiste à percevoir le processus créatif en lui-même comme un levier d’action thérapeutique, favorisant l’expression et la résolution de conflits intérieurs, souvent inaccessibles par la parole ou la pensée seules.

On pourrait penser à un concept new-age. Pourtant, toutes proportions gardées, l’utilisation de l’art comme moyen d’introspection n’est pas si récente. Historiquement, des figures comme Carl Jung ont souligné l’importance de la créativité et de l’expression artistique dans le processus de guérison psychique.

Le collègue de l’illustre Sigmund Freud est moins connu pour ses chefs d’œuvres picturaux que pour ses théories scientifiques. En menant quelques recherches cela dit, on découvre son talent, son imagination, et la très généreuse palette de ses inspirations.

Évidemment, il ne s’est pas contenté d’imager – il a aussi théorisé son rapport à l’art à quelques occasions. Il faudrait consacrer des dizaines de chapitres à ce sujet ; nous n’irons pas jusque-là, soyez rassuré(e) !

En lieu et place, nous vous invitons à retenir les principes suivants. Ils viennent justement du psychanalyste allemand ; car si Carl Jung ne saurait être considéré comme le « père » de l’art-thérapie, il a clairement contribué à la construction de cette notion.

Comprendre la quintessence de l’art-thérapie grâce à Carl Jung

• Il y a d’abord la question de l’expression symbolique. On la retrouve encore aujourd’hui dans la démarche d’un art thérapeute. Jung considérait que l’action créative pouvait servir de langage pour l’inconscient. Qu’elle donnait une voix aux sentiments enfouis. Selon lui donc, il est possible de communiquer des aspects profonds de notre psyché à travers les représentations imagées.
  
  
• Citons, de plus, le processus d’individuation. Il consiste à considérer chaque personne comme un individu unique, intégrant chaque partie de sa personnalité, y compris ce qui se joue au niveau inconscient. De nos jours, cela peut sembler évident. Mais ça l’était beaucoup moins dans la première moitié du XXe siècle.
  
  
• Aussi et pour finir, ce chercheur polyvalent plaçait beaucoup d’espoirs en l’auto exploration comme moyen de guérison. Une fois de plus en avance sur son temps, il invitait au développement personnel via le dessin ou la peinture.

Notre blog ne s’est pas transformé en manuel d’histoire. Nous n’irons ainsi pas plus loin dans cette rétrospective. Il semblait toutefois intéressant d’évoquer le « prologue » de ce métier innovant.