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Le métier d’art thérapeute : aider à créer pour se recréer
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Le métier d’art thérapeute est pour le moins fascinant. Savez-vous ce en quoi il consiste ? Quelle définition l’on peut en donner ? Si ce n’est pas le cas, rassurez-vous. C’est à ces questions que le présent article va se consacrer ! Affirmons-le d’emblée : il se situe au carrefour de plusieurs disciplines, en appelant à la complexité fascinante de notre esprit.
Ne serait-ce qu’en se basant sur le nom, on peut déjà imaginer les contours de cette profession. Séance après séance (car une seule occurrence ne suffit généralement pas), le spécialiste va accompagner une cliente ou un client dans la construction de son bien-être grâce aux vertus d’une pratique artistique.
Pour autant, évidemment, il ne s’agit pas de confier une poignée de crayons à la personne puis de la laisser dessiner. Si c’était le cas, cette approche aurait une portée… limité.
C’est bien une thérapie qui se met en place.
Découvrez dès maintenant les principes essentiels sur lesquels elle se fonde. Nous allons, en outre, livrer quelques informations techniques sur le statut de cette profession. Comme vous allez le constater, elle occupe une place particulière dans la constellation des métiers du bien-être.
Alors, qu’est-ce qui rend le métier d’art thérapeute aussi unique ? Quelles sont les formations à envisager ? Et comment se constituer une clientèle lorsqu’on a démarré son activité ? Poussons les portes de la créativité.
Qu'est-ce qu'un art-thérapeute ?
L’art-thérapeute est donc un praticien qui utilise les processus de création artistique afin d’accompagner autrui le long d’un cheminement thérapeutique.
L’expert va donc mobiliser, conjuguer les principes de l’art et de la psychothérapie. Par ce biais, il va adresser les troubles psychiques et émotionnels.
Il va de soi que les méthodes appliquées varient en fonction des situations. Avec une idée récurrente tout de même. Un principe essentiel. Celui qui consiste à percevoir le processus créatif en lui-même comme un levier d’action thérapeutique, favorisant l’expression et la résolution de conflits intérieurs, souvent inaccessibles par la parole ou la pensée seules.
On pourrait penser à un concept new-age. Pourtant, toutes proportions gardées, l’utilisation de l’art comme moyen d’introspection n’est pas si récente. Historiquement, des figures comme Carl Jung ont souligné l’importance de la créativité et de l’expression artistique dans le processus de guérison psychique.
Le collègue de l’illustre Sigmund Freud est moins connu pour ses chefs d’œuvres picturaux que pour ses théories scientifiques. En menant quelques recherches cela dit, on découvre son talent, son imagination, et la très généreuse palette de ses inspirations.
Évidemment, il ne s’est pas contenté d’imager – il a aussi théorisé son rapport à l’art à quelques occasions. Il faudrait consacrer des dizaines de chapitres à ce sujet ; nous n’irons pas jusque-là, soyez rassuré(e) !
En lieu et place, nous vous invitons à retenir les principes suivants. Ils viennent justement du psychanalyste allemand ; car si Carl Jung ne saurait être considéré comme le « père » de l’art-thérapie, il a clairement contribué à la construction de cette notion.
Comprendre la quintessence de l’art-thérapie grâce à Carl Jung
- Il y a d’abord la question de l’expression symbolique. On la retrouve encore aujourd’hui dans la démarche d’un art thérapeute. Jung considérait que l’action créative pouvait servir de langage pour l’inconscient. Qu’elle donnait une voix aux sentiments enfouis. Selon lui donc, il est possible de communiquer des aspects profonds de notre psyché à travers les représentations imagées.
- Citons, de plus, le processus d’individuation. Il consiste à considérer chaque personne comme un individu unique, intégrant chaque partie de sa personnalité, y compris ce qui se joue au niveau inconscient. De nos jours, cela peut sembler évident. Mais ça l’était beaucoup moins dans la première moitié du XXe siècle.
- Aussi et pour finir, ce chercheur polyvalent plaçait beaucoup d’espoirs en l’auto exploration comme moyen de guérison. Une fois de plus en avance sur son temps, il invitait au développement personnel via le dessin ou la peinture.
Notre blog ne s’est pas transformé en manuel d’histoire. Nous n’irons ainsi pas plus loin dans cette rétrospective. Il semblait toutefois intéressant d’évoquer le « prologue » de ce métier innovant.
Art thérapeute : les très nombreux moyens d’expression à sa disposition
Dans la pratique contemporaine, l’art-thérapie s’est étendue et diversifiée. On doit la popularisation et l’expansion de cette méthode à un certain Adrian Hill, un artiste des années 1940. Sa trajectoire fut pour le moins saisissante : dans son cas, la création artistique aurait favorisé sa rémission face à la tuberculose.
Son témoignage a donné une impulsion à la diversification des formes d’art, parmi lesquelles on retrouve le dessin, la peinture, la sculpture, l’écriture, ou encore le collage.
Oui, un art thérapeute ne manque pas d’alternatives lorsqu’il souhaite favoriser l’expression du vécu intérieur par sa patiente ou son patient (ou cliente/client). Le fait de représenter (souvent indirectement), de narrer, de modeler ses traumatismes, ses blocages psychologiques, contribuerait à leur identification, puis à leur déconstruction.
Tout cela demande de la patience et un sens aigu de l’adaptation. Il est inutile, d’un côté comme de l’autre, d’espérer des réponses ou des résolutions dans chaque nouvelle création. Plusieurs séances s’imposent, propices à la réflexion, à l’échange… et encore une fois, comme l’expliquait Jung, à l’introspection.
Comment se déroule une séance chez l’art-thérapeute ?
Le déroulement d’une séance chez l’art-thérapeute ne répond pas à un canevas strict. On retrouve néanmoins des étapes et des dynamiques charnières.
- On veillera toujours à un accueil, à une mise en place; c’est notamment primordial lors de la première séance. À ce moment-là, le/la thérapeute et sa cliente/son client vont échanger quant à l’état actuel de la personne en consultation. Ses sentiments, ses attentes se trouveront au cœur de la discussion.
- Il faut alors définir certains objectifs. Par exemple : apaiser le stress au quotidien, améliorer son rapport aux autres, reprendre confiance en soi…
- C’est alors que survient le cœur de l’entretien. « L’activité » artistique, adaptée au cap fixé. On peut notamment trouver dans l’écriture automatique un moyen d’interroger ses difficultés interpersonnelles. La sculpture, pour ainsi dire littéralement, donne forme aux non-dits, aux déceptions, aux frustrations.
La manière dont le professionnel intervient ne suit pas de protocole précis. Il peut interpeller régulièrement sa cliente/son client, ou privilégier un silence dédié entièrement à la créativité. - Tout ce qui a été ressenti, observé, compris durant la peinture, le dessin, la rédaction… fait alors l’objet d’une conscientisation. Au fil de la discussion, la démarche de résolution, de dépassement (par rapport aux peurs, aux doutes, aux sentiments d’impuissance) va se construire.
- L’art thérapeute va alors assurer un suivi. Il est indispensable à mesurer les progrès de la personne.
Dans tous les cas, et c’est un point important, l’art-thérapeute n’est pas un chasseur de talents. Il ne faut pas maîtriser le dessin vectoriel ou manier les figures de style pour bénéficier de cet accompagnement. Un simple trait peut suffire à nourrir la réflexion.
Ce qui compte, c’est la démarche… et le résultat, mais seulement pour ce qu’il dit de soi. Pour ce qu’il exprime, transcrit, sans jugement de valeur.
Art-thérapeute : quelle réglementation en France ?
Le métier d’art-thérapeute est réglementé en France en fonction des circonstances. En effet…
- L’art-thérapie se trouve parfois intégrée à un accompagnement en psychiatrie. Pour rappel, le psychiatre est un médecin. Il a suivi un parcours académique – et cela n’a rien d’un week-end de formation assorti d’une pause au spa. En tout (pour la France), six ans d’études communes sont nécessaires, auxquelles s’ajoutent quatre années de spécialisation et d’officialisation.
Ainsi, l’art-thérapie n’est qu’une des nombreuses cordes à son arc. Il peut l’approfondir, l’implémenter à ses échanges avec la patiente/le patient. - Un psychologue, lui aussi, a l’opportunité de compléter son panel de compétences avec cette approche créative et expressive.
- Une voie très différente consiste à devenir art thérapeute en tant que tel (et non en tant que psychiatre ou psychologue qui assimile cette pratique parmi ses modalités de guidage). Nous vous invitons à rejoindre ce lien afin de découvrir les instituts concernés.
Il est à noter que la FFAT, ou Fédération française des art-thérapeutes, fait preuve d’une grande rigueur dans la reconnaissance de ses membres. Une formation certificative est dans tous les cas indispensable. Elle existe sous forme de titre RNCP (répertoire national des certifications professionnelles).
En somme, il n’est pas possible d’ouvrir un cabinet en tant qu’art-thérapeute si vous n’avez aucune assise formative ou académique. Au demeurant, seul un psychiatre devrait parler de « guérison » ou considérer celles/ceux qui lui rendent visite comme des patientes ou des patients. Dans le cadre des autres professions, on parlera de clientes ou de clients.
Maintenant que nous avons mis en lumière ces aspects formels, revenons un moment au sein du cabinet. Quelle est la meilleure posture à adopter lors d’une art thérapie ? Quelles sont les bons réflexes à prendre… ou au contraire, à éviter ? Nous ne prétendons pas remplacer les formateurs préparant à ce métier, mais il serait dommage de ne pas en dresser un profil 😊.
Quelles sont les valeurs et les principes liés à la profession d’art-thérapeute ?
Dans la tradition de nos fiches métiers, nous avons concocté une synthèse de ce qu’un art thérapeute devrait privilégier… ou éviter au moment d’accompagner ses clients/patients.
Un(e) art thérapeute devrait toujours…
- Faire correspondre la démarche (l’activité créatrice, notamment) au contexte, sans se focaliser sur un seul procédé. Alors certes, le Docteur Jung était très orienté « mandalas ». Néanmoins, depuis, il y a trop de choix pour en rester là 😉.
- Se montrer à l’écoute de celle/celui qui lui confie ses difficultés, toujours selon des principes de stricte confidentialité.
- Soigner le suivi, semaine après semaine, pour donner du sens (et une direction) à la thérapie. Nous entendons par là qu’il serait dommage de se cantonner à des exercices, à des phases pratiques, sans les fédérer.
À l’inverse, un(e) art thérapeute ne devrait pas…
- Apporter un jugement de valeur sur le dessin, le texte, la sculpture… au risque de biaiser totalement le processus.
- Dans le cas d’un(e) praticienne ou d’un(e) praticien n’ayant pas suivi d’études en médecine : employer des termes relatifs au domaine de la santé (guérir, prescrire, etc.).
- Négliger la valeur symbolique des réalisations artistiques ou, au contraire, en faire une surinterprétation.
Art-thérapeute (en tant que profession libérale) : comment devenir indépendant ?
Ce paragraphe s’adresse à celles et ceux qui veulent exercer le métier d’art-thérapeute en tant qu’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur).
Il est indispensable de se déclarer auprès de l’URSAAF. Vous obtiendrez toutes les informations nécessaires à l’officialisation de votre activité en suivant ce lien.
Bien que les démarches soient harassantes, il vaut mieux les aborder sereinement et songer à tous les avantages subséquents. Votre entreprise sera régulée sur le plan fiscal, et vous pourrez librement établir vos factures.
Lorsque le code NAF vous est demandé, vous pouvez renseigner : 8690F, sous l’étiquette « Activités de santé humaine non répertoriées ailleurs ».
Comment se lancer en tant qu’art-thérapeute ?
Il vous tarde de mettre en application ce que vous avez appris au moment de la formation ? Parfait ! Le prochain objectif consiste à réunir une base de clientèle. Pour cela, il faut assurer votre visibilité, notamment via la publicité.
De notre côté, nous sommes spécialisés dans l’accompagnement des praticiennes et praticiens du bien-être sur le chemin de leur succès.
Nous proposons, entre autres, des formations dans le segment du marketing digital et de la communication. N’hésitez pas à nous contacter et à formuler votre besoin. Il s’agira de déployer plusieurs solutions, complémentaires et porteuses, telles que…
- La création d’un site web, en accord avec les normes récentes (identité visuelle, sécurité, compatibilité, etc.).
- La mise en place d’une campagne numérique.
- La veille concurrentielle et l’étude de votre environnement, afin de vous démarquer et de trouver des clients intéressés.
Il y aurait bien de nombreux autres exemples à donner. Votre projet est le bienvenu : nous vous aiderons à le concrétiser !
La profession d’art-thérapeute : quand la palette des émotions s’exprime via la création
Êtes-vous décidé(e) à suivre les traces de Carl Jung ? Cette approche proactive et créative de la thérapie a-t-elle piqué votre curiosité ? Nous vous souhaitons un plein épanouissement durant l’exercice de ce métier.
Un métier qui fascine par sa singularité. Il rappelle ce pouvoir inestimable qui dort en nous… et qui se réveille lorsqu’on se décide à avancer ! Le pouvoir de construire, de concevoir, et de projeter. Celui d’imager ; d’évoquer.
Comme beaucoup de pratiques analogues, celle-ci demande du recul. L’empathie est de mise, bien entendu, mais les problèmes rapportés, les situations déplorées ne devraient pas (ou très rarement) vous affecter.
Vous avez d’autres projets professionnels en tête ? Devenir magnétiseur ou coach de vie vous motive particulièrement ? Sentez-vous libre d’explorer le reste de notre espace en ligne, dès maintenant. Votre nouvelle carrière vous attend…
Article publié par :
- Date de publication
- Mise à jour le : 03/04/2024
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