Le métier de magnétiseur : principe, origines, formation… tout ce que vous devez savoir

Sommaire

Le métier de magnétiseur est passionnant à plusieurs égards. Celle ou celui qui pousse les portes du cabinet tenu par ce praticien doit ouvrir son esprit. Accepter une pratique hors des sentiers battus, intimement liée aux énergies. À la capacité de les percevoir, d’une part, mais aussi de les manipuler.

Tout comme un cuisinier, un artisan, un artiste, le magnétiseur œuvre à l’aide de ses mains. Mais c’est avant tout sa sensibilité et sa connexion avec les énergies vibrations subtiles qui résident au cœur de sa démarche.

Cette profession, située hors du champ de la médecine conventionnelles, relève d’une approche holistique, alternative. En quoi consiste-t-elle exactement ? Qu’est-ce qu’un magnétiseur peut apporter à celle/celui qui lui rend visite ? Cet article se veut pleinement consacré à ce métier du bien-être qui, sans être réglementé, rencontre un succès croissant en France.

À travers ces lignes, voyons également comment devenir magnétiseur. Faut-il jouir de certaines prédispositions ? Existe-t-il des formations spécifiques ?

Il est temps de consacrer une présentation exhaustive à cette thérapie vibrante et à son fort potentiel de résonance.

le métier de magnétiseur

Qu’est-ce qu’un magnétiseur ? Une définition… historique

Un magnétiseur, comme son nom l’indique, utilise le magnétisme pour contribuer au bien-être et à l’équilibre de ses clientes/clients.

Comme son nom l’indique, certes… mais il est important d’opérer une distinction entre le magnétisme « scientifique » et celui qu’on pourrait qualifier de « spirituel » Bien que les deux concepts soient liés par certains aspects, ils ont des histoires, un champ d’application et des caractéristiques différentes.

  • Il y a le magnétisme scientifique, qui renvoie à des phénomènes physiques. Notamment ceux qui se produisent au moment où un aimant entre en action.
  • Et il y a le magnétisme spirituel, héritier du magnétisme animal ou mesmérisme, du nom de son inventeur Franz Anton Mesmer.

C’est, vous l’aurez deviné, ce dernier qui nous intéresse particulièrement ici. Pour reprendre les termes de cet article : « Le magnétisme animal est défini par le médecin Franz Anton Mesmer à Vienne dans les années 1770. Il postule l’existence d’un fluide universel, apparenté à l’électricité, circulant dans le cosmos et dans le corps humain, et dont le thérapeute rétablirait la circulation harmonieuse ».

Attention, la thérapie n’était pas… tout à fait du même ordre qu’aujourd’hui : « Les patientes et patients [étaient] regroupés autour d’un banquet rempli d’eau (…) et ils [formaient une chaîne, tenant dans leur main un bâton de fer ; après quelques attouchements, ils entrent en crise se pâment. Mesmer accompagne ses cures de musique (…) ».

Un procédé qui n’a pas tardé à s’attirer les foudres de l’administration royale. La communauté scientifique alors influente jetaient volontiers l’opprobre sur cette cure, qu’ils qualifiaient de « charlatanisme ».

Les magnétiseurs modernes : des descendants de Mesmer ?

Le magnétisme animal suivait des codes désormais désuets. Si vous souhaitez exercer ce métier, vous n’assisterez normalement jamais à une trance collective.

Toujours est-il qu’en toile de fond (si on met de côté… la forme de jadis, donc), on retrouve cette importance accordée à une force vitale. Une énergie amenée à circuler partout dans le corps, garante d’un certain équilibre. Il est question, comme au temps de Mesmer, de rétablir une harmonie entre l’enveloppe charnelle et l’esprit.

Notons une différence tout de même : Mesmer évoque un « fluide universel », uniforme, auquel on pouvait apporter des modifications grâce à certains outils ou techniques. Le concept new age dominant, celui de l’énergie, demande une approche plus subtile. En effet, sa nature, son intensité varie selon les personnes et les concepts. Voilà pourquoi, notamment, on parle de mauvaises ou de bonnes énergies.

Un magnétiseur : quel est son rôle ?

Quittons les analogies historiques pour définir le rôle du magnétiseur au XXIe siècle.

Ce thérapeute a pour vocation d’aider la gestion et l’équilibrage des énergies vitales. Il ne le fait pas mécaniquement, toutefois. Pour obtenir des résultats concrets et donner du sens aux séances, il établira un lien de confiance. Un cadre propice à ce travail énergétique.

On peut donc parler d’une intervention personnalisée, empathique, partant des besoins et des difficultés rencontrées par la cliente/le client.

Voici un exemple de la manière dont une séance se déroule.

  • Tout commence par une discussion. Elle pose les jalons de la séance ; la personne communique à propos de ses attentes. Bien qu’il ne s’agisse pas de prodiguer un soin, elle peut tout de même désigner les maux qu’elle ressent, physiques ou psychologiques.

  • Grâce à ses mains, le magnétiseur va alors évaluer l’état énergétique du client, œuvrant à l’aide de ses mains. Il est notamment question de ressentir les champs énergétiques qui circulent autour du corps, sans nécessairement toucher ce dernier.

  • Cette précision revêt une certaine importante, car d’autres thérapies du genre donnent une place essentielle à la dimension tactile. Ce n’est pas systématiquement le cas ici.
  • Quoi qu’il en soit, cette évaluation (qu’on ne devrait pas qualifier de diagnostic) aide à identifier certaines zones. Celles qui nécessitent une attention particulière.

  • Vient alors le cœur de la séance chez la magnétiseuse ou le magnétiseur. Le magnétiseur utilise à nouveau ses mains, mais cette fois pour mener le précieux travail énergétique sur le corps du client. Encore une fois, plusieurs modalités existent : cela peut impliquer de placer les mains à une courte distance du corps, ou d’entrer légèrement en contact. Il ne s’agit en principe pas, toutefois, de pressions spécifiques comme pour certaines formes de massages.

  • Le thérapeute engage des mouvements, des gestes spécifiques visant à canaliser et à équilibrer l’énergie. Selon les préférences de chacun(e), cela peut se dérouler dans le silence ou s’accompagner d’une conversation légère.

  • L’utilisation d’un pendule ou d’un objet équivalent complète, en fonction des affinités, la mise à l’œuvre des mains.

  • La fin de la séance arrive, idéalement ponctuée d’un bref retour concernant les sensations de la personne. Les magnétiseurs en profitent généralement pour prodiguer des conseils, surtout lors de la première séance. Ils vont s’en référer à leurs sources d’inspiration, aux méthodes qu’ils promeuvent : méditation, yoga, lithothérapie… sachant que toutes les pratiques ne sont pas nécessairement mises en valeur par ce professionnel.


Ainsi, le magnétiseur peut aider autrui sur plusieurs plans. Apaisement du stress, accompagnement dans une meilleure gestion de la douleur, aide au regain de vitalité… petit à petit, la circulation des énergies est rétablie, grâce aux déblocages entrepris.
Que peut-on dire, maintenant, concernant la place de cette profession en France ? Revenons sur une question déjà abordée un peu plus tôt, afin de l’approfondir : qu’en est-il de la réglementation du métier de magnétiseur ?

Magnétiseur : est-ce un métier réglementé en France ?

Il n’existe pas de cadre légal spécifique, propre à encadrer clairement, nominalement, la profession de magnétiseuse ou de magnétiseur au sein de l’hexagone. Ainsi, aucun diplôme n’est exigé. Théoriquement, vous pourriez ouvrir un cabinet dès demain, faire fabriquer une plaque, et attirer quelques clients grâce à la publicité.

Théoriquement, répétons-le. Car dans les faits, nous vous déconseillons vivement ce raccourci. Bien que n’ayant pas de cadre juridique, le métier de magnétiseur rassemble de nombreux praticiens, attachés à des valeurs communes. Ils se regroupent notamment sous l’égide du GNOMA (Groupement National pour l’Organisation des Magnétiseurs) et du SNAMAP (Syndicat National des Magnétiseurs et Praticiens des Méthodes Naturelles et Traditionnelles). Vous trouverez plus d’informations à propos de ces organismes fédérateurs en cliquant ici
Une charte commune (voir ici) détermine une série de critères éthiques. Par exemple : « Il ne suggère jamais à son consultant d’interrompre le suivi médical » ou encore « Il est tenu de respecter le secret professionnel ».
Au demeurant, tout cela s’apprend. Si vous avez le sentiment de percevoir les énergies, cela ne fait pas obligatoirement de vous un excellent magnétiseur. Quelqu’un qui a du talent pour le piano ne maîtrisera pas miraculeusement le solfège pour autant. On retrouve une idée similaire ici.

Comment devenir magnétiseur en France ?

Nous vous invitons à suivre une formation complète avant d’envisager une carrière. Bien que les certificats ne soient pas obligatoires…

  • … Le contenu des cours eux-mêmes permet de vous construire en tant que futur professionnel. Que ce soit sur le plan théorique ou pratique.

  • … Les attestations délivrées renforcent la crédibilité et la légitimité de votre activité aux yeux du public.

  • … C’est une condition sine qua non lorsqu’on souhaite rejoindre la fédération.

Il existe plusieurs écoles destinées à apprendre le métier de magnétiseur. Une approche systématique permet de contrôler ses capacités. De s’entraîner à les mobiliser pour contribuer au bien-être des clients/clients. Tout en se préservant.

Vous cherchez un organisme de formation fiable et reconnu ? Nous vous guidons volontiers dans ce sens.

Les intervenant(e)s vous sensibiliseront aux nombreuses dimensions du magnétisme, dans son acception moderne. Voici quelques lignes directrices généralement promues par les instituts.

Une magnétiseuse ou un magnétiseur devrait toujours…

  • Prendre le temps de connaître celle/celui qui fait appel à ses services. Tout en respectant son intimité et sa confidentialité, il va sonder les doutes, les défis auxquels l’autre se heurte. L’idée étant de les relever, pour avancer.

  • Collaborer, dans la mesure du possible, avec les spécialistes de la médecine. On parle de thérapie complémentaire justement car elle enrichit un suivi médical plus classique.

En plus de son apprentissage initial, songer à la formation continue. Elle/il reste ainsi en phase avec les innovations dans le domaine, le renouvellement des pratiques, etc.

Elle/il doit absolument…

  • Respecter l’intégrité physique et psychique d’autrui, en observant toutes les précautions de rigueur.
  • Verbaliser les limites de son apport, de ses compétences, sans laisser miroiter une guérison ; sans se présenter comme étant capable de soigner.

Un magnétiseur ne devrait pas…

  • Négliger son propre circuit énergétique. Certaines techniques acquises au cours des programmes initiaux aident à se préserver. Quelques sessions se révèlent intenses ; épuisantes.

  • Imposer son système de croyance ou le présenter comme incontestable.

  • Se contenter du travail énergétique sans aucun contexte, sans aucune préconisation. En effet, il faut dépasser la pratique afin de participer au bien-être global de la cliente/du client.

Magnétiseuse, magnétiseur : comment ouvrir son cabinet ?

En France, le magnétiseur est un auto-entrepreneur (micro-entrepreneur).
Il convient donc de suivre les étapes d’enregistrement et de déclaration auprès de l’Urssaf. Si vous explorez cette page, vous découvrirez tout l’éventail des démarches nécessaires.
Cette officialisation permet à votre structure d’exister aux yeux de l’administration française, notamment sur le plan fiscal. N’en négligez pas les différentes étapes : prévoyez un certain temps pour constituer votre dossier, gérer la réception des pièces, etc.
À propos du code NAF, deux informations sont à connaître :

  • C’est le code 9609Z qui englobe ce métier, comme plusieurs autres, puisque cela correspond à la catégorie « Autres services non classés ailleurs »

  • À cela s’ajoute un code spécifique aux exercices tels que celui de magnétiseur : le 8690F, renvoyant aux « autres activités de santé humaine non classées ailleurs »

Soignez chaque démarche afin d’éviter les déconvenues. Tout cela peut sembler compliqué de prime abord ; mais à l’issue du marathon administratif, vous pourrez pratiquer la profession de magnétiseur en toute sérénité.

Comment développer son activité en tant que magnétiseuse ou magnétiseur ?

Vous êtes prêt(e) à mettre votre sensibilité énergétique au service de celles/ceux qui en ont besoin ? Très bien. Maintenant, il faut se « faire un nom » dans le secteur.
Plusieurs stratégies de communication sont à envisager. Nous sommes d’ailleurs prêts à vous aider dans ce sens. Commençons par une sélection d’approches qui portent leurs fruits… à condition d’observer une certaine rigueur :

  • Assurer sa visibilité sur les réseaux sociaux. C’est un vrai terreau fertile lorsqu’on souhaite forger sa réputation.
  • Établir une fiche d’établissement Google. Une véritable carte de visite, pour concrétiser votre présence sur le web.
  • Donner une place à la publicité classique: flyers, annonces dans le journal… certaines personnes sont encore attachées à ces intermédiaires hors du numérique.
  • S’interroger sur la concurrence, ce qu’elle propose, ses prix, etc.

Il n’y a pas de « recette » menant à un succès garanti. Néanmoins, plus vous ferez preuve d’assiduité, plus grandes seront vos chances d’être connu(e) et reconnu(e).

L’objectif principal ? Atteindre un équilibre. Avoir suffisamment de clientes/clients pour gagner votre vie… tout en restant efficace et disponible pour celles/ceux qui vous rendent visite au cabinet.

Quel est le tarif/horaire d’une séance chez le magnétiseur ?

Vous êtes libre de fixer vos tarifs. Nous vous suggérons d’osciller entre 35€ et 70€, en déclinant plusieurs formules selon la durée de la séance, le travail effectué en amont, etc.
En allant au-delà de cette « fourchette », vous risquez de dissuader certains intéressés. Quant à un prix trop bas, il limitera la rentabilité de l’activité. Car même si cette profession se veut très humaine… votre capacité financière ne doit pas être négligée.

Exercer la profession de magnétiseur : le bien-être d’autrui à portée de mains

Le magnétiseur n’est plus persécuté par les milices du roi comme l’était son ancêtre ; celui qui pratiquait le mesmérisme. Toujours est-il que cette profession rencontre des réticences. Elle fait l’objet de critiques, comme beaucoup d’autres métiers du bien-être.
Il vaut mieux concentrer son énergie… ses énergies dans un autre direction, n’est-ce pas ? Qu’importe les médisances : cette pratique convainc de nombreuses personnes, et les aide à surmonter certaines difficultés au quotidien.

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