Quelle définition peut-on donner de l’hypnose régressive ? Quelle est la différence entre cette pratique et l’hypnose plus « classique » ? C’est à ces questions que cet article va se consacrer. Mais nous n’allons évidemment pas en rester à des considérations aussi sommaires. En parcourant ces lignes, vous comprendrez mieux les applications thérapeutiques et les vertus associées à ce voyage vers les tréfonds de l’inconscient.
Nous tenons à l’annoncer d’emblée : de nombreux clichés gravitent autour des techniques d’induction. Les shows télévisés, faisant la part belle au sensationnel, en donnent une image galvaudée. Si vous vous rendez chez une praticienne ou un praticien dans ce domaine, il ne vous fera pas danser et imiter des animaux par le simple pouvoir de sa pensée.
Tout simplement car l’hypnose régressive est une approche sérieuse. Si vous vous adressez un professionnel fiable, méthodique, les résultats peuvent se révéler significatifs. Voici donc tout ce qu’il est important de savoir et de comprendre à ce sujet.
L’hypnose régressive : Définition
L’hypnose régressive, comme son nom l’indique, compte parmi les branches spécialisées de l’hypnothérapie. Elle repose principalement sur des techniques d’induction avancées. L’objectif ? Amener progressivement, sécuritairement, les client(e)s jusqu’à un état modifié de conscience. Par là-même, s’approcher des arcanes mystérieux de l’inconscient.
Souvent, les personnes qui poussent les portes d’un cabinet dédié à cette méthode espèrent remonter à l’origine de leurs traumatismes.
Ainsi, il existe des affinités entre les principes de l’hypnothérapie régressive et ceux de la psychanalyse. Si l’on en croit les explications données dans cet article par Jean Touati, au demeurant, Freud lui-même a cultivé de l’intérêt pour les états modifiés de conscience au gré de ses travaux.
Un intérêt qui ne s’est pas vraiment confirmé, mais que certains de ses « semblables » ont exploré ; il est notamment question des « découvertes thérapeutiques de Sandor Farenczi, contemporain de Freud, qui contrairement à ce dernier continua (…) à utiliser l’hyponse tout en innovant. Sa pratique se révèle, étonnement, être très proche de la pratique actuelle de l’hypnose ».
Pour tisser des liens concrets, il faudrait rédiger un ouvrage entier. Toujours est-il que le trauma fait partie des marottes de Freud. Il a étudié et conceptualisé la « mémoire refoulée ». Celle-là même qui peut occasionner des dégâts irrémédiables (du moins, très difficiles à réparer) sur notre psyché.
Remonter à la source du mal-être… jusqu’aux vies antérieures
Revenons-en à l’hypnose régressive en tant que telle. La patiente/le patient, grâce aux techniques employées par la praticienne/le praticien, entre dans un état de transe. Grâce à dernier, celui de la conscience modifiée, il serait alors en mesure de « visiter »…
- … des souvenirs lointains. Ceux qui sont à l’origine des angoisses, de l’anxiété; parfois de certaines addictions associées.
- … des vies antérieures. En l’occurrence, on se distance de l’héritage freudien. On touche ici au volet spirituel de la pratique.
Car oui, contrairement à l’hypnose ericksonienne (celle que nous avons qualifié de « classique » un peu plus tôt), l’alternative régressive ne limite pas son champ d’action à l’existence que nous vivons. Elle peut, selon les situations, inviter à observer ses vies passées. C’est d’ailleurs là que se joue la régression.
Attention : vous n’allez pas soudainement communiquer avec votre « moi » d’antan, comme dans les films de science-fiction. La connexion est rendue possible par une démarche de visualisation. Il est d’ailleurs important d’être bien accompagné, pour tirer le meilleur de cette fascinante investigation.
L’hypnothérapeute spécialisé dans l’hypnose régressive : une déclinaison spécifique du métier
Tous les hypnothérapeutes ne se tournent pas vers le principe de régression. Il y a tout de même quelques points communs entre la démarche purement ericksionienne et son itération moins cartésienne :
- Il est toujours indispensable d’établir un lien de confiance entre les clients et le praticien. L’accès au subconscient relève de l’intime. Un cadre doit être posé – il est absurde, notamment, d’induire un état de transe de plain-pied. Une discussion en amont pose les jalons de la collaboration.
Lors de cette contextualisation, et en toute confidentialité, la personne explique ce pour quoi elle a besoin d’aide. Les insomnies, les pensées sombres, les blocages émotionnels sont autant de symptômes qui mènent une personne à se tourner vers un praticien en hypnose régressive.
Attention : il reste important de consulter un psychiatre agréé afin qu’il identifie un traitement adéquat. La plongée dans un état de conscience modifié doit être pensé en complémentarité. - Toute forme d’hypnose invite au lâcher-prise. Si vous franchissez le seuil du cabinet pétri(e) de préjugés, peu probables seront les effets.
- Sous sa version plus traditionnelle et spirituelle, il n’y a jamais l’idée de manipuler celle/celui qui cherche une solution. Vous ne verrez pas des spirales se dessiner dans les yeux du professionnel. L’ensemble se veut plus… subtil qu’un numéro de cabaret 😉.
Il faut maintenant se poser une question cruciale : est-ce que ça fonctionne vraiment ? Y a-t-il des témoignages encourageants ?
L’hypnose régressive : est-ce efficace ?
Plus l’on s’éloigne des phénomènes cliniquement et scientifiquement prouvés, plus on trouve de détracteurs criant au charlatanisme éhonté. Cette publication ne vise pas à donner « raison » ou « tort » à telle ou telle façon de penser. Toutefois, rejeter en bloc les atouts de l’hypnose régressive… c’est ignorer un large éventail d’expériences relatées. Elles sont nombreuses et documentées ; elles font état d’une véritable efficacité.
Encore faut-il que ces retours soient appréciés à leur juste valeur. Là où le bât blesse, c’est quand intervient la question des vies antérieures. Les nietzschéens convaincus se moquent volontiers de cette éventualité. Car elle prend à contre-pied les principes bruts de la médecine contemporaine. La spiritualité mène à percevoir son existence différemment. Dans le cas de l’hypnose régressive, l’itinéraire de l’âme joue un rôle important.
Plus exactement, ce sont les tribulations vécues par cette dernière qui expliquent les difficultés du présent. Un examen du subconscient mettrait alors en lumière les raisons de telle habitude ; de tel comportement. Des raisons qui remontent parfois… à une autre époque. À un autre temps.
Témoignages d'expérience d'hypnose régressive
Nous laissons à votre esprit critique la liberté d’apprécier les récits rapportés. Attention toutefois : sur la toile il y a, si l’on ose cette expression, « à boire et à manger ». Quand on épluche les forums de discussion ou les réseaux sociaux, il vaut mieux ne pas tout prendre pour argent comptant.
Certaines démarches n’en demeurent pas moins sincères et éclairées. Nous en voulons pour preuve cette expérience menée par une journaliste du périodique canadien La Liberté.
Notre choix n’est pas anodin, puisque Madame Morgane Lemée n’était pas pleinement convaincue en amorçant sa tentative. Cet extrait du billet dédié le montre plutôt bien :
« Bon, autant le dire tout de suite : la régression sous hypnose ? Il y avait une partie de moi qui était sceptique (…). Les vies passées, je [n’étais] pas sûre que cela m’intéresse vraiment (…) ». Cela dit, ajoute-t-elle quelques lignes plus tard, « Cela s’est révélé être une expérience fascinante ».
Guidée par une hypnothérapeute renommée, Morgane Lemée a vu ses anciennes « elles » se manifester. :
« Apparemment, je m’appelais Ariane et je vivais dans un petit village de la Grèce antique (…) Nous avons parcouru les plus grands événements de cette vie antérieure, pour finalement revoir, sans souffrance, la mort d’Ariane, et tirer le bilan de cette vie ».
Hypnose régressive, des bienfaits qui ne demandent pas (forcément) une adhésion totale
Vous pensez peut-être, à ce stade, que notre enquêtrice a eu une révélation. Qu’elle s’est trouvée convaincue de l’existence des vies antérieures après la session.
En réalité… non. Elle va jusqu’à considérer que tout ceci relevait d’une « expression de [s]on imagination ». Elle ne se montre pas critique ou amère pour autant.
Car elle admet l’impact positif de cette rencontre sur la compréhension de son propre vécu. Que son avatar en sandales soit réel ou non, la visualisé a créé une forme d’interaction. Un dialogue intérieur, propice à l’introspection et l’apprentissage de certaines leçons.
Pour résumer, l’hypnose régressive n’est pas réservée à ceux qui croient en leur survivance. Car dans tous les cas, elle permet un accès différent à la conscience. Si vous visitez notre site, cela étant dit, le volet spirituel pourrait bien piquer votre curiosité. Plusieurs sources permettront alors d’approfondir votre quête de sérénité.
L’ouvrage Revivre nos vies antérieures, par Jean-Louis Siémons, n’est certes pas des plus récents. Sa première parution remonte à 1990. Mais la métaphysique ne s’embarrasse pas d’une trentaine d’années. Ces quelques trois-cent pages compilent de nombreux témoignages relatifs à la réincarnation. Il rejoint l’immense fresque des documents relatant les mêmes situations.
Matthieu Monade, en 2021, lance un appel d’offre saisissant : Explorez vos vies antérieures. Son auteur pratique justement l’hypnose régressive, et ses explications sont disponibles ici.
Pourquoi se tourner vers l’hypnose régressive ?
Nous venons d’interroger la « véracité », si l’on peut dire, de cette pratique. D’esquisser les contours de sa légitimation. Si vous n’êtes toujours pas convaincu(e), peut-être que l’hypnose ericksionienne vous convaincre davantage. En revanche, si l’idée vous séduit, quelques éléments sont à considérer pour prendre votre décision.
Faire appel aux services d’un hypnothérapeute spécialiste de la régression est pertinent ou d’autant plus pertinent si…
- … vous êtes disposé(e) à prendre des résolutions. Aucun coup de baguette magique n’est à espérer. Une discipline complémentaire, une routine de développement personnel doit accompagner cette (re)découverte du passé. La méditation, le yoga et autres pratiques vous aideront à jouir du bien-être que vous méritez.
- … vous ne renoncez pas aux formes plus conventionnelles de consultation. Comme nous l’avons précisé un peu plus tôt, l’intervention protocolaire d’un médecin traitant et/ou d’un expert en psychiatrie devrait précéder cette approche. Ce d’autant si les difficultés rencontrées prennent des détours inquiétants (pensées suicidaires, problèmes physiques concomitants, etc.).
- … vous cherchez à mieux vous cerner. À vous reconnecter aux fondements de votre entité éthérée. Cela fait écho à ce que la journaliste canadienne rapportait. L’hypnose régressive ne consiste pas à appuyer sur des boutons pour faire apparaître une solution. L’épopée est parfois décrite comme éprouvante, puisqu’elle réveille certaines émotions ô combien enfouies.
- … d’autres pratiques liées au bien-être ne vous ont pas convaincu(e). Il serait dommage de baisser les bras. Ce qui porte ses fruits pour l’un(e) n’est pas nécessairement porteur pour l’autre. Ne renonçons pas dès la première frustration !
Une chose est certaine : il faut bien choisir son praticien. Consultez un annuaire de professionnels agréés. L’hypnose régressive n’a rien d’un jeu. Au gré de cette synthèse, vous avez pu le constater !
Hypnose régressive : vivre le présent et envisager l’avenir… en réparant le passé ?
Le concept de vies antérieures fascine depuis des temps immémoriaux. L’héritage culturel de certaines civilisations en ont fait un pilier de la tradition. En occident, la doxa se montre plus… frileuse quand il s’agit d’accorder une importance à ses précédentes expériences. Celles d’une autre existence.
Encore une fois, nous n’avons pas pour dessein de clore le débat. En lieu et place, nous désirions consacrer un article à l’hypnose régressive et à ses potentialités.
Derrière cette pratique spirituelle, qui gagne petit à petit en visibilité, on retrouve cette idée selon laquelle nos blocages, nos incertitudes viennent parfois de problèmes irrésolus. De chemins sur lesquels l’esprit, au sens rationnel du terme ou non, se serait perdu.
Grâce aux états de conscience modifié, notre perception du « moi » peut se dilater. Jusqu’à devenir trans dimensionnelle et multi temporelle. Maintenant, c’est à vous de décider. Êtes-vous prêt(e) à rencontrer celle/celui que vous étiez ? Pensez-vous qu’elle/il pourra vous aider ?
In fine, ce n’est pas tant les lieux, les objets et les gens d’une autre ère qui comptent. L’essentiel, c’est cette manière dont la conscientisation des traumatismes, des frustrations… pourrait vous aider à avancer. À vous améliorer. Et qui sait ? Peut-être que vous rendrez un service à votre prochaine incarnation par la même occasion 😉.
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