Une définition complète de la géométrie sacrée

Sommaire

symboles de géométrie sacrée

Et si le divin se manifestait aussi dans les formes, les courbes, les dessins de ce qui nous entoure ? C’est en tout cas sur ce principe que le repose la notion de géométrie sacrée.

À travers ce dossier, nous allons revenir sur les caractéristiques fondamentales de cette conception spirituelle et mystique de l’univers. On le verra : l’idée de récurrence est très souvent mise en avant. Il est question de motifs identiques, présents en de nombreux points dans la nature, l’art, l’architecture… s’inscrivant par là-même dans la conscience humaine collective et individuelle.

 Tout cela vous semble un peu… complexe ? Tentons une approche claire et synthétique.

Ces motifs omniprésents donc, tels que les triangles, le dodécaèdre, et la fleur de vie, sont considérés comme porteurs de significations profondes. Ils seraient les « emblèmes » et les porteurs de lois universelles.

Comment peuvent-ils contribuer à notre bien-être ? Quelle place prennent-ils dans le domaine de la spiritualité ? Voici tout ce qu’il est important de savoir sur le sujet. Sans oublier un point important : une part de mystère demeure.

La géométrie sacrée : qu’est-ce que c’est ?

L’expression « géométrie sacrée » peut prendre plusieurs sens, répondre à différentes définitions, selon le contexte.

  • Il peut s’agir de désigner l’ensemble des figures concenrées, en tant que « catégorie ». Autrement dit, par exemple, la fleur de vie est l’une des représentations les plus célèbres de la géométrie sacrée.

  • On peut aussi utiliser ce terme au sens propre et étymologique du terme : celui d’une mesure, d’une étude, en l’occurrence concentrée sur des symboles particuliers (dit « sacrés »).

  • Finalement, c’est un système de croyance. Il attribue aux différentes figures une dimension spirituelle profonde. Jusqu’à considérer les cristaux, les spirales et autres arabesques comme étant les porteurs d’une vérité

Ce qui est intéressant, c’est justement cette cohabitation entre une discipline très formelle (la géométrie, menant à constater les caractéristiques visuelles) et une série de convictions échappant aux calculs, aux analyses rationnelles.

Les frontières entre la rigueur et la foi (non forcément religieuse) sont très fines, en l’occurrence. Qu’il s’agisse d’évoquer le nombre d’or, les solides de Platon, ou encore la suite de Fibonacci, de nombreux allers-retours sont nécessaires entre le pragmatisme et une plus large ouverture d’esprit face aux énigmes du cosmos.

Le nombre d’or : cette notion transversale, entre science et spiritualité

le nombre d'or en géometrie sacrée

Le nombre d’or est un exemple typique. Ce dernier est observé et observable en tant que rapport mathématique. Il est sérieusement étudié et mis à l’œuvre au sein des milieux académiques contemporains. À travers ce travail de recherche, Monsieur Pierre de la Harpe explique d’ailleurs que le nombre d’or « [joue un rôle] dans divers problèmes géométriques (proportions dans un pentagone régulier), ainsi [qu’en arithmétique].

Rien de très mystique, donc, si l’on en reste à ce niveau.

Si l’on quitte la sphère universitaire, cela dit, on peut découvrir des considérations beaucoup moins techniques.

Quand le nombre d’or est évoqué par un praticien du bien-être, il fait référence à une manifestation du divin, une constante qui organise, définit les proportions du vivant et des choses.

Cela suppose l’existence d’une harmonie globale, d’une architecture cosmique. Ainsi, un individu pourrait atteindre l’équilibre, son équilibre (énergétique, émotionnel, corporel) en établissant une résonance avec le nombre d’or. Autrement dit, en alignant sur cette osmose universelle.

Maintenant que nous avons posé ces bases théoriques, découvrons une sélection de figures particulièrement récurrentes en géométrie sacrée. Nous nous excusons par avance si celle qui vous fascine répond absente. Dans ce cas, n’hésitez pas à le signaler en commentaires ; nous l’intégrerons à une prochaine publication !

Dans quelques lignes, vous en apprendrez davantage sur celles que nous avons retenues. Juste avant cela, apportons une petite précision.

Bon à savoir : sacré, oui… mais dans quel sens ?

Nous avons cette fâcheuse tendance à employer des mots comme si leur définition allait de soi. Or, ce n’est pas toujours le cas. Par exemple, ici, comment comprendre « sacré » ?

Fait-on référence à la première entrée du Robert ? À savoir : « Qui appartient à un domaine interdit et inviolable (par opposition à profane) et fait l’objet d’une vénération religieuse.» ? Il semblerait que non. Au contraire, la géométrie sacrée théorise une synergie du vivant et du divin.

Une autre acception correspond mieux, celle du Wiktionnaire cette fois : « Qui concerne la religion, qui a pour objet le culte de Dieu ou des dieux ». La dernière précision est importante. Certains humains cultivent une foi monothéiste : pour eux, le Coran, la Bible et la Torah (par exemple) seront sacrés.

D’autres se tourneront vers des divinités variées, qui ne portent aucune identité précise. C’est le cas lorsqu’on croit en l’Univers. C’est en cela que la géométrie sacrée est… sacrée. Elle serait le véhicule du Tout, de ce qui fait et maintient le monde, les éléments, ses êtres, etc.

1. La fleur de vie, cette grande vedette de la géométrie sacrée

la fleure de vie géometrie sacrée

La Fleur de Vie est un motif incontournable de la géométrie sacrée. On dit qu’elle représente l’interconnexion de toute vie au sein de l’univers l’univers.

Cette merveille est composée de cercles ; ils se chevauchent, se complètent jusqu’à laisser admirer une fleur, justement. Il s’agirait de la forme géométrique parfaite, portant sur ses épaules végétales les principes fondamentaux de l’espace et du temps.

Au cœur de la Fleur de Vie, on trouve le pentagone, l’hexagone, et d’autres types de polygones, tous imbriqués de manière à traduire une harmonie et une symétrie profondes.

Ces formes créent un champ visuel sans frontières, sans limite temporelle, où mathématique et spiritualité se réconcilient. Ainsi apparaît un paradoxe fascinant : notre univers serait à la fois simple (car il répond à des règles immémoriales) et complexe (car il est organisé par des interconnexions multiples).

La Fleur de Vie est souvent associée au nombre d’or dont on parlait un peu plus tôt. En effet, les proportions et les distances entre les points d’intersection des cercles suggèrent une perfection et une harmonie, symboliques de ce « ratio universel ».

Cette connexion fait écho à une perfection divine et à un ordre cosmique général.

La fleur de vie a traversé les âges

Le motif de la Fleur de Vie a été mis en valeur par plusieurs civilisations et cultures à travers le monde. Les archéologues en ont retrouvé des traces dans les vestiges des édifices égyptiens ; les historiens ont pu l’admirer au détour des manuscrits médiévaux. Une vraie représentation transculturelle, donc.

Celles et ceux intègrent la géométrie sacrée à leurs pratiques considèrent généralement ce motif comme correspondant à un diagramme cosmique, propre à révéler les secrets de l’univers, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, du microcosme au macrocosme, de la structure de l’ADN aux vastes galaxies. Pourquoi une fleur, dès lors ? On vous avait prévenus : tout n’est pas résolu 😉.

Quoi qu’il en soit, on considère que la Fleur de Vie invite à la méditation, aidant à l’alignement des chakras, à l’harmonisation des fréquences énergétiques, et servant de support à la concentration et à la contemplation. Il est même dit que ce symbole peut aider à accéder à des niveaux plus profonds de conscience, à équilibrer les énergies internes et à promouvoir l’éveil spirituel. Tout un programme !

2. La spirale de Fibonacci

la spirale de Fibonacci

La Spirale de Fibonacci peut être considérée (si l’on simplifie) comme une représentation de la mathématique au sein monde naturel. Comme son nom l’indique, elle est basée sur la suite de Fibonacci, dans laquelle chaque nombre équivalant à la somme des deux précédents. 

On retrouve, là encore, un exemple frappant de géométrie sacrée ancré dans notre environnement. Chaque nouvelle section de la spirale est proportionnelle à la précédente selon le nombre d’or, φ, ce qui laisse observer une croissance exponentielle et harmonieuse.

Comme vous l’aurez compris, cette spirale ne brille pas uniquement par son esthétique. Elle symbolise des concepts profonds tels que le chemin vers l’éveil spirituel (nous le mentionnions un peu plus tôt), la continuité… et, histoire de faire le tour, l’infini !

Les cercles et courbes de la spirale allégorisent un mouvement perpétuel, vers un centre ou un point d’origine. Plus que le cycle de la vie, c’est son essence toujours renouvelée qui esquisse alors une silhouette.

Si vous explorez la nature, que vous vous montrez attentive/attentif, vous pourriez ravir votre regard d’une Spirale de Fibonacci déclinée selon bien des itérations. On en retrouve la « signature » sur les coquillages, les ouragans (en l’occurrence, nous vous déconseillons de rester pour assister au spectacle), au-delà les galaxies (de quoi réjouir les amateurs d’astronomie).

La spirale comme autre vecteur de sérénité

Évidemment, cette spirale s’intègre aux rituels et habitudes spirituelles.

Les principes sont analogues à ceux qu’on a mis en valeur concernant la Fleur de Vie. Avec une spécificité. Il est dit qu’en méditant sur la forme de la spirale, et donc son inertie symbolique, on peut aller jusqu’à s’aligner avec le rythme naturel de l’univers.

Cela nous renvoie, comme souvent, aux effets des vibrations et des ondes de forme. Oui, on peut assimiler cette spirale à une représentation des fréquences vibratoires qui traversent l’univers, reliant les formes solides comme les cristaux à des concepts plus éthérés comme… l’éther, justement, et le divin. À condition de développer son sens de l’abstraction.

Saisir toutes ces symbioses est presque un exercice… vertigineux ! Attention à ne pas vous laisser étourdir par la Spirale de Fibonacci 😉 Non seulement elle illustre l’ordre et la beauté fondamentales du monde naturel, mais elle contribuerait également à aiguiser notre compréhension des phénomènes les plus profonds de l’existence. Et si la géométrie sacrée nous aidant dans cette quête incessante ? Celle qui consiste à trouver, à définir notre place dans le vaste cosmos ?

3. Le Sri Yantra

le sri yanta en géometrie sacrée

Finissons avec le Sri Yantra, l’un des symboles les plus vénérés de la géométrie sacrée. Voilà une représentation complexe, éminemment symbolique encore une fois, du sens universel. Avec un paradigme supplémentaire par rapport aux deux formes précédentes : celui de l’interconnexion entre le divin masculin et féminin.

S’habillant de neuf triangles interconnectés, créant ce qu’on appelle un réseau de symétrie « radiale », ce mandala fascinant compte en son sein 43 petits triangles, chacun étant supposé représenter un aspect du cosmos et de la conscience divine.

Au centre de ce symbole, on trouve le point bindu, un point d’origine symbolisant à la fois l’unité et la source de toute création. Les triangles disposés en intersections et cercles concentriques autour de lui illustrent l’équilibre parfait entre les forces masculines et féminines, respectivement Shiva et Shakti, relatées dans la philosophie hindoue.

Selon une logique similaire à celle du Ying et du Yang, le maintien d’une harmonie entre les opposés est fondamental pour atteindre l’équilibre spirituel et matériel.

Pour ces raisons notamment, le Sri Yantra concourrait au diapason des énergies, tout en favorisant la promotion de la paix intérieure, et l’atteinte de l’éveil spirituel. Méditer sur le Sri Yantra contribuerait à aligner les chakras, à clarifier l’esprit, et à ouvrir son cœur aux fréquences vibratoires les plus élevées.

La géométrie sacrée : quand le rationalisme est mis au défi

Les esprits les plus cartésiens préfèrent reléguer tout ce qui n’est pas purement pragmatique au rang d’illusion ou de superstition. Quand on se penche sur la géométrie sacrée, toutefois, on réalise que séparer le rationnel et le spirituel ne se fait pas toujours si facilement.

Cela dit, c’est à chacun(e) de définir l’importance (ou ne serait-ce que l’intérêt) de ces formes dans son quotidien. Simple objet de curiosité ? Véritable révélation invitant à la transcendance, par la méditation, par la lithothérapie, ou autre équivalent ? Une chose est sûre : la nature n’a pas fini de révéler ses secrets. Et ne les révélera sans doute jamais tous…

N’hésitez pas à consulter le reste de nos articles sur les métiers du bien-être et les pratiques relatives. Plus l’on se renseigne, tout en acceptant les inconnues… plus on réalise qu’évoquer le hasard a ses limites.

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