Qu’est-ce qu’un guérisseur ? Cette question mérite qu’on lui dédie un dossier complet ; et ce pour de nombreuses raisons. Tout d’abord, il faut absolument en apporter une définition. S’agit-il vraiment d’une seule et unique profession ? Pourquoi le terme lui-même (« guérisseur », donc) suscite-t-il encore l’hostilité de certaines personnes ? Comment répondre à celles/ceux qui remettent en doute, en cause la légitimité de ces praticiens ?
En parcourant ces lignes, vous comprendrez mieux les enjeux et les particularités liés à cette approche alternative. Ou plutôt à ces approches alternatives. En effet, comme vous allez le constater, il est plus exact de considérer que l’appellation « guérisseuse » ou « guérisseur » renvoie à un large panel de pratiques énergétiques. Parmi elles, le magnétisme, le lahochi ou encore le reiki.
Sachant que toutes ces méthodes, toutes ces écoles partagent un objectif commun : contribuer au bien-être des individus. Certes, il existe des escrocs, comme dans tous les domaines. Mais ils ne doivent pas faire de l’ombre à celles/ceux qui exercent dignement leur métier. C’est à eux que le présent dossier va se consacrer.
Le métier de guérisseur : qu’est-ce que c’est ?
Derrière le terme générique de guérisseur, on retrouve donc l’exercice de plusieurs méthodes et pratiques. La thérapie emprunte des chemins différents selon le parcours, la philosophie et la vision du monde que cultive le spécialiste. On retrouve tout de même des affinités partagées ; notamment, on l’a évoqué, cette idée de penser le bien-être autrement. Les guérisseurs privilégient un accompagnement sur mesure, faisant preuve d’une vraie flexibilité.
Parmi les « branches » principales de cette médecine douce, on peut mentionner…
Guérisseur : quelques exemples de pratiques associées
- Le magnétisme, consistant à manipuler les énergies d’un individu afin de rééquilibrer son flux vital. Un magnétiseur va généralement mettre ses mains à profit ; il va alors diriger l’énergie vers les zones du corps qui en ont besoin. Seule une discussion en amont permet de cibler les blocages physiques ou la difficulté à gérer les émotions.
- Le reiki, dont les pratiques visent canaliser l’énergie universelle, harmonisant de ce fait le corps et l’esprit. Là encore, les mains jouent un rôle essentiel. Elles se posent sur ou au-dessus du corps afin de favoriser un processus de guérison naturel. Le terme « guérison» n’est pas toujours vu d’un bon œil, au demeurant – nous y reviendrons.
- Le lahochi, où une fréquence vibratoire très élevée entre en jeu. Les professionnels qui s’inscrivent dans cette tradition (plutôt récente au demeurant, même si elle s’inspire-elle-même de pratiques anciennes) apposent leurs mains afin de réveiller une énergie.
- La lithothérapie. Ici, ce sont les cristaux et les pierres qui forment des vecteurs d’énergie. Chaque roche affiche des propriétés spécifiques. Le lapis-lazuli, par exemple, inviterait à la tranquillité. À l’inverse, l’œil de tigre donnerait à celle/celui qui profitent de ses vibrations le courage d’agir ; d’affronter les difficultés.
Dans les trois premiers cas, le guérisseur agit sans intermédiaires. Seul le dernier fait appel à une ressource médiane, les pierres précieuses ou semi-précieuses en l’occurrence. Dans le même registre, on peut citer la phytothérapie, qui met les plantes médicinales à l’honneur. L’expertise de la praticienne ou du praticien permet d’identifier les variantes, les végétaux dont les vertus correspondent aux maux décrits.
Vous l’aurez compris : les guérisseurs se démarquent des thérapeutes conventionnels par leur démarche plus naturelle, à la fois focalisée sur les capacités individuelles et le flux d’énergie universel. Ils peuvent compter sur un long héritage théorique. Parfois, les principes mis à l’œuvre jouissent d’une reconnaissance millénaire. En pratique, il existe également des témoignages à foison – on ne compte plus les publications positives dédiées à la guérison dans le sens alternatif du terme.
Depuis quelques décennies, en France, les métiers du bien-être sont d’ailleurs progressivement réhabilités. Face à tous ces éléments encourageants, on peut se demander pourquoi le mot « guérisseur » fait encore grincer des dents. Étudions la problématique de plus près.
Guérisseuse, guérisseur… pourquoi certains crient-ils à l’arnaque ?
Tout d’abord, les grands référentiels populaires n’aident pas à donner leurs lettres de noblesse aux guérisseurs. Force est de constater que les définitions accessibles sur le web ne sont pas toujours très tendres envers l’appellation « guérisseuse » ou « guérisseur ».
Par exemple, le Wiktionnaire affirme qu’un guérisseur « prétend guérir par des moyens empiriques » (source). Le verbe porte une marque de scepticisme, comme si la promesse était vaine.
D’autres sources adoptent un ton plus neutre. La plateforme « Langue-Française » de TV5 monde propose la définition suivante : « Celui qui soigne grâce à des pratiques que le conseil de l’Ordre des médecins ne reconnaît pas » (source).
La première proposition, celle du Wiktionnaire ne rend pas honneur à la tradition. Elle résume cette fonction à un forme de « prétention » – dans le sens neutre, mais quand même péjoratif du terme. La seconde se veut moins polémique. Elle se concentre sur le fait qu’un guérisseur agit différemment des experts de la médecine clinique, dite conventionnelle.
On ne se réjouira pas trop vite. Deux lignes plus tard, dans la liste des synonymes suggérés par Langue-Française TV5 Monde… figure le mot « charlatan ». Un raccourci malheureux – essayons d’identifier les causes de cet acharnement
Guérisseur : face aux critiques incessantes, comment y répondre efficacement ?
Le terme de guérisseur (et donc, les pratiques qu’il désigne) fait régulièrement la cible de critiques acides ; on vient de le constater. À tel point que les connotations négatives rejoignent les définitions lexicales.
Cette posture est très occidentale. En Chine par exemple, la médecine traditionnelle chinoise cohabite de manière plus sereine avec les traitements modernes. En France et dans d’autres pays européens, même si l’opinion évolue, les méfiants se montrent têtus.
Nous ne comptons pas faire de la politique, évidemment. Plutôt que d’entrer dans les détails de la polémique, expliquons pourquoi le métier de guérisseur est encore montré du doigt, et comment les mentalités peuvent évoluer.
1. Un procès tenace en illégitimité et en inefficacité
- Les détracteurs considèrent que les gestes de ce professionnel sont inefficaces. Que tout gravite autour de l’effet « placebo ». Autrement dit, les personnes pensent aller mieux après la consultation. Quant aux praticiens, ils profiteraient de cette crédulité pour s’enrichir. Afin de justifier leurs propos, ils invoquent le manque de preuves scientifiques.
- Pourtant, les témoignages positifs sont très nombreux. Les ouvrages dédiés se comptent par milliers – si ce n’est par millions. Alors certes, le nombre ne fait pas la qualité. Toutefois, plusieurs histoires se recoupent. Le pouvoir des mains, notamment, est décrit par des auteurs, des patients de tous bords. Sans qu’ils se soient rencontrés, les soins énergétiques ont montré des bienfaits d’une nature similaire. L’idée de « coïncidence », face à tant de validations, semble un peu légère.
Pour résumer, la tradition des médecines alternatives dépasse la simple superstition. Aujourd’hui encore, elle représente une alternative sérieuse pour une partie de la population. Une bibliographie massive atteste l’authenticité des méthodes. Même si, bien sûr, il y a des récupérations et des exagérations.
2. Ces charlatans qui nuisent à l’image des professions
Nous avons tous reçu un flyer dans une boîte aux lettres promettant un soin immédiat. La personne faisant sa promotion s’auto-proclame barreur de feu. Elle affirme appartenir à une longue lignée de guérisseurs traditionnels. Parmi ces invitations, certaines mènent effectivement à des malversations. Il faut reconnaître que les marchands de rêves existent. Ils exploitent les troubles émotionnels des clientes/clients pour se faire de l’argent.
Ces remarques valent, en réalité, pour tous les métiers. Certains professeurs privés se disent « enseignants » ou « formateurs » alors qu’ils n’ont aucun talent pédagogique. Quelques avocats, pourtant issus d’une profession réglementée, peinent à convaincre les magistrats et les jurés. Ils ne cherchent pas, pour autant, à s’améliorer.
Est-ce une raison pour rejeter en bloc toute leçon en ligne ou le moindre conseil juridique ? Évidemment, la réponse est non.
Les vraies guérisseuses et les vrais guérisseurs existent
Il y a bel et bien des guérisseurs de confiance. Il ne s’agit pas pour eux de « faire des miracles » (ce terme doit éveiller notre méfiance 😉), mais d’accompagner. De conjuguer l’écoute, le travail énergétique (avec les mains, les pierres, etc.) et un suivi de qualité. Dès la première séance, vous devriez identifier les signes de leur bonne foi. Et si ce n’est pas le cas, pensez à consulter nos différents articles. Vous aurez ainsi quelques notions pour vous repérer 😊.
Pour résumer, l’arnaque n’est pas une généralité. Les praticiennes et praticiens du bien-être ne sont pas toutes/tous des illusionnistes qui s’ignorent (ou qui trompent expressément leur clientèle). Notons que plusieurs fédérations cherchent à « réparer » la réputation des professions concernées.
3. Une réglementation à la traîne en France
Comme nous l’avons expliqué ci-dessus via l’exemple des avocats, la réglementation n’est pas un gage ultime d’efficacité. Même avec un large éventail de diplômes, certains produisent des résultats… légers.
Toujours est-il qu’un vrai socle légal, qu’une formation académique pourrait vraiment favoriser l’acceptation des métiers du bien-être à une échelle plus large encore. Il deviendrait plus facile d’utiliser le terme « guérisseur » s’il était appuyé par les sphères universitaires ; moyennant toutes les nuances nécessaires.
À l’heure où nous rédigeons ces lignes, en France, rien de tel. Le soin énergétique flotte dans une zone grise. Seules les associations et fédérations des différents métiers permettent de forger la légitimité des pratiques alternatives. Il est alors beaucoup plus facile de crier au charlatanisme dans ce contexte brumeux.
Tout cela est sans doute amené à changer. Dans l’intervalle, nous encourageons les guérisseuses et les guérisseurs à suivre une formation. Sans apporter de garantie absolue, les cursus d’apprentissage posent des repères communs. Ils contribuent à la crédibilité, et même à la crédibilisation de ces professions.
4. Des idées reçues qui peuvent gâcher le tableau
Pour finir, les stéréotypes ont la dent dure. Par exemple…
- La psyché collective attribue aux guérisseurs des tenues extravagantes. Des accessoires venus tout droit d’une production hollywoodienne. On peut facilement se surprendre à imaginer des transes mystiques, des potions crachant leurs fumées… Tout cela relève bien sûr du cliché. Oui, il peut y avoir des emblèmes, des signes relatifs aux cultes anciens dans le cabinet d’un praticien. Cela ne fait pas de la guérisseuse ou du guérisseur un illuminé déconnecté de la réalité.
- Le cinéma, les séries, la littérature… entretiennent une confusion entre la magie et le travail sur les énergies. Les praticiennes et praticiens du bien-être ne sont pas des sorcières ou des sorciers. Ils ne voyagent pas sur un balai, et ne se transforment pas en araignées. Les concepts, les principes, les méthodes à l’œuvre sont plus subtiles. Il s’agit d’interagir avec l’invisible. D’établir, sur le plan énergétique, un précieux équilibre.
- Il arrive que les convaincus eux-mêmes… en fassent un peu trop. Ils affirment à qui veut l’entendre qu’une séance chez le guérisseur remplace un traitement médical. Que le pouvoir des mains est l’ultime forme d’intervention. Par manque de modération, et souvent sans le vouloir, ils ouvrent la porte aux dévalorisations.
« Guérisseur » n’est pas un vilain mot
Ce billet ne suffit pas à faire le tour du sujet. Il ne nous semble pas inutile pour autant ! En 2024, les mentalités évoluent. Les traitements médicaux ne sont en aucun cas voués à disparaître. Ils restent indispensables face à un large spectre de pathologies. Toutefois, le guérisseur connaît une progressive réhabilitation. Il est de moins en moins courant d’assimiler automatiquement le praticien reiki à la charlatanerie. Même constat chez les magnétiseurs ou les passionnés de laHoChi.
Il reste malgré tout, et nous l’avons mis en lumière dans cet article, un chemin à parcourir. La France accuse un certain retard dans « l’assimilation » des professions du bien-être. À tel point que le terme « guérison » nécessite de grandes précautions.
Nous ne savons pas si et quand cela va changer significativement. Une chose est sûre : nous vous encourageons à ouvrir votre esprit ; les bienfaits vous apparaîtront évidents 😉.